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Côte d’Ivoire: Amadou Amal s’indigne contre les violences basées sur le genre

Dans la dernière édition de l’année du café littéraire Afterwork toast and littérature (Atl) de la régie Pulaarku, l’autrice camerounaise engagée pour la cause des femmes a dit qu’elle a aussi été sujette aux violences basées sur le genre.

Pour aborder les questions de société, l’Afterwork toast and littérature (Atl), une soirée littéraire régulière organisée par la régie Pulaarku, a été consacrée au problème des VBG (Violences Basées sur le Genre) lors de son dernier numéro de l’année à Cocody. Pour cette autre édition de ce rendez-vous du livre, l’auteur invité est la Camerounaise Djaïli Amadou Amal. une écrivaine prolifique, qui a remporté le Prix Goncourt des lycéens 2020.

L’écrivaine se concentre principalement sur la problématique des droits des femmes. Le Harem du roi, son dernier ouvrage publié en août dernier, relate une histoire d’amour bouleversante qui fait écho à une actualité surprenante et cruelle. En effet, le livre rompt les mythes sur le mariage forcé et la polygamie, en dénonçant la servitude en Afrique et en renforçant la voix de celles et ceux qui sont ignorées. « Il faut se rendre compte que les Vbg sont un sujet universel et qui reste d’actualité. Cela amène à s’interroger sérieusement sur la place de la femme dans nos sociétés. Les violences faites aux femmes de manière précoce et forcée, le mariage forcé, le viol conjugal, etc., sont des questions que j’évoque dans mes œuvres et qui méritent qu’on s’y arrête », a affirmé Djaïli Amadou Amal, par ailleurs militante engagée pour les droits des femmes.

Outre l’analyse minutieuse de son roman, Djaïli Amadou Amal a échangé avec l’auditoire sur ses convictions littéraires. Au début de la matinée, elle a assisté à une conférence à l’ambassade des États-Unis, organisée par l’association Actives et la régie Pulaarku, qui a abordé la même thématique des VBG. En compagnie de plusieurs militantes pour les droits des femmes, à l’instar de Nassenéba Touré, ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, qui y a participé. Le degré d’engagement des autorités ivoiriennes à lutter contre ce fléau en Côte d’Ivoire a impressionné Djaïli Amadou Amal.« J’ai été agréablement surprise de voir toutes les actions que mènent le gouvernement ivoirien pour lutter contre les Vbg. Au Cameroun également, nous travaillons sur ces questions-là, mais tout le travail reste à faire parce qu’aujourd’hui encore, nous continuons d’enregistrer les féminicides. Seulement pour cette année, nous en sommes à une centaine au Cameroun. C’est énorme ! », a-t-elle déploré.

Selon Karidjata Diallo, qui a initié et promu l’Atl, elle a salué et partagé l’engagement de son hôte de marque dans la lutte contre les VBG en apportant des additifs captivants. Il est essentiel de garantir le droit à la vie et les droits fondamentaux des filles et des garçons afin de co-construire une société plus équitable. « Nous devons tous nous rassembler totalement avec ces questions de VBG », a-t-elle affirmé. Elle a également exprimé sa satisfaction face à un bilan « très positif » de l’Atl lors de l’année qui s’achève et a annoncé de grandes projets pour 2025.

 

 

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