Dans un article publié le 17 septembre 2021, nos confrères de Jeune Afrique écrivent au sujet du rappeur camerounais, « Faire front face au chef de l’État ? Voilà la mission que s’est donnée « le général », comme il est surnommé. Valsero a grandi en dehors des conventions, hors du système. »
Les confrères du tabloïd panafricain ne se sont pas trompés. L’engagement de l’artiste est connu de tous. Ces textes font preuves d’acrimonie vis-à-vis du régime de Yaoundé. Depuis politiquement instable son premier album sortie en 2008 avec la fameuse lettre au président jusqu’à les loups sont de sortie son dernier projet musical paru le 25 juin 2020, le rappeur c’est toujours montré opposé au mode de gouvernance du président Paul Biya. Le rappeur est d’ailleurs l’initiateur d’un mouvement qu’il a baptisé « les enfants de la révolution ». C’est du reste à travers ce mouvement qu’il va soutenir de manière officielle la candidature de Maurice Kamto, homme politique camerounais arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2018.
La case prison puis l’exil…
Au lendemain du scrutin présidentiel de 2018, Maurice Kamto et ses sympathisants crient victoire. Mais le résultat officiel prononcé par conseil constitutionnel, organe compétant pour la proclamation des résultats électoraux au Cameroun prononce un verdict différent. Le candidat dénonce un tripatouillage des résultats et lance un mouvement baptisé « non au hold-up électoral ». Il engage une série de manifestations jugées illégales par le pouvoir de Yaoundé. Le 26 janvier 2019, il est arrêté avec plusieurs de ses militants parmi lesquels le rappeur Valsero. Ils sont déposés à la prison centrale de kondengui. Pendant son incarcération, il épouse dans les geôles de la prison la diplomate finlandaise Erja Kaikkonen qui dirigeait la section politique de la délégation de l’Union Européenne à Yaoundé. Après neuf mois de détention, il est libéré le 05 octobre 2019. Le général prend le chemin de l’asile et s’installe en Italie où il vit depuis bientôt quatre ans.
Le combat s’intensifie.
Loin de sa terre natale, Valsero accentue sa lutte. Il crée une page officielle sur facbook qui est suivie par plus de 62 013 followers. Il y publie des podcasts quotidien dans lesquels il se prononce sur les problèmes sociaux qui ont court dans son pays. Cet activisme ne le lui attire pas que des sympathies. Le vendredi 17 mars dernier par exemple, un de ses collègues artiste Koppo en l’occurrence a fait un post dans lequel il ne s’est pas montré tendre à l’égard du rappeur. Il l’a même accusé d’être un membre actif de la Brigade Anti-Sardinard, un mouvement présenté comme ethno-fascistes. L’annonce du rappeur politique Valsero de sa renonciation à sa nationalité camerounaise est-elle un signe qu’il a définitivement perdu le combat pour lequel il est engagé depuis plusieurs décennies maintenant ?
L’avenir apportera certainement des réponses à cette question.
Parfois je ne suis pas d’accord avec lui, mais ce qu’il vient de dire à Samuel Eto’o c’est du vrai.