L’artiste arc-en-ciel tient son nom de la chanteuse country américaine Brenda Lee. Elle est née le 3 novembre 1964 à Langa, un canton situé près du Cap, d’un père pianiste. La petite Brenda beigne très tôt dans la musique. A 5 ans, des touristes payent déjà des accès pour l’entendre chanter en compagnie de son groupe, les Tiny Tots.
A 16 ans, elle reçoit la visite du célèbre producteur Koloi Lebona. Il se déplace de Johannesburg pour visiter la maison des Fassie’s Langa après qu’un certain nombre de musiciens du Cap lui aient parlé de la jeune chanteuse. Il dévoile sa haute estime pour la jeune Brenda, affirmant que sa voix était très mature pour son âge et qu’elle était « la voix du futur ».
Brenda déménage à Soweto pour y vivre avec le producteur. Censée terminer ses études avant de commencer une carrière musicale, une situation inattendue changera les plans de la jeune femme. Elle est appelée à remplacer une des chanteuses du trio de Joy partie en congé de maternité. C’est le début d’une aventure que seule la mort viendra interrompre. Après l’expiration de son contrat avec Joy, Brenda Fassie fait une apparition dans le road show Blondie and Papa avant de former son groupe populaire, Brenda and the Big Dudes. Elle enregistre son premier single Weekend Special en 1983. Le single bat le record de vente de disque à cette époque. Brenda and the Big Dudes connait alors une popularité qui traverse les frontières de l’Afrique du sud. Le groupe part en tournée aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Europe, en Australie et au Brésil. Brenda Fassie s’impose également comme une grande pop star solo. À la fin des années 1980, elle a commencé à travailler avec le producteur Sello « Chicco » Twala, un partenariat qui s’est avéré être l’un des plus réussis de l’industrie musicale sud-africaine.
Sexe, drogue… la descente aux enfers.
La chanteuse est sur les feux des projecteurs. En 1989, elle épouse Nhlanhla Mlambo, un an seulement après leur union, ils sont tous les deux poursuivis pour fraude. Les journaux annonce la rupture de leur mariage vers la fin de l’année 1990. Son abus de drogue et d’alcool ainsi que sa bisexualité font également la une des journaux. Son addiction n’est pas sans conséquence sur sa carrière musicale. La jeune prodige est même admise dans un centre de désintoxication en 1995.
A sa sortie d’hôpital un an après, elle fait son retour dans l’industrie de la musique en tant que productrice de son album Now is the Time dans lequel elle signe deux duos avec la légende de la musique de la Congolaise, Papa Wemba. La pop star sud-africaine est de retour et ne tarde pas à reconquerir son public. Son album Memeza, signé avec Chicco en 1998 est un véritable succès. Il est le plus vendu en Afrique du sud cette année-là et la chanteuse s’en tire avec de nombreux lauriers. En 1999, elle reçoit le prix Kora de la meilleure artiste féminine. Son prochain album, Nomakanjani, a atteint le statut de triple platine quelques mois seulement après sa sortie.
En 2001, le magazine américain Time produit un numéro spécial sur la chanteuse. Trois pages entières des colonnes du journal lui sont consacrées. La Madone des Cantons comme la surnomme le journal a véritablement acquis une notoriété internationale indubitable. Les dernières années de sa vie, elle va régulièrement effectuer des tournées sur le continent africain ainsi qu’en Amérique.
Le 26 avril 2004, Fassie est transportée d’urgence dans un hôpital de Johannesburg. Elle vient d’avoir une attaque cardiaque. Bien que les médecins l’aient réanimée, elle a sombré dans le coma. Pendant deux semaines, les fans de tout le pays ont organisé des services de prière et l’ont soutenue, ainsi que ses amis et sa famille. Le 9 mai, elle décède malheureusement. Les premières informations laissent penser que, l’insuffisance cardiaque de Brenda Fassie était due à une crise d’asthme. Mais après sa mort, de nouvelles preuves ont été révélées, selon lesquelles l’insuffisance cardiaque de Fassie a été causée par une surdose de drogue. De plus, on pense que le crack qu’elle avait fumé la veille de son arrêt cardiaque était mélangé à de la mort aux rats.