Hervé Bopda n’en est pas à sa première période de détention. Il avait brièvement été incarcéré voici une décennie, en Grande-Bretagne, dans le cadre d’une affaire de possession de stupéfiants. Mais, cette fois, ce sont les rigueurs de la prison centrale de New Bell, à Douala, la capitale économique du Cameroun, que l’homme d’affaires affronte depuis sa détention.
L’affaire Hervé Bopda, qui a secoué le Cameroun ces derniers mois, connaît de nouveaux développements. L’homme d’affaires, détenu à la prison centrale de Douala depuis le 1er mars 2024, continue de clamer son innocence et espère une libération provisoire.
Selon Me Roland Ojong-Ashu, avocat de Bopda, le dossier est toujours en phase d’instruction au Tribunal de grande instance du Wouri. L’avocat se montre confiant quant à l’issue de l’affaire, soulignant l’absence de preuves substantielles contre son client.
Une demande de mise en liberté provisoire a été déposée il y a un mois, mais n’a pas encore reçu de réponse. L’avocat de Bopda insiste sur le fait que sur la centaine d’accusations lancées sur les réseaux sociaux, seuls cinq témoins se sont présentés à la police judiciaire, sans apporter de preuves concluantes.
Me Ojong-Ashu affirme : « L’innocence de mon client est un fait. Le Cameroun est un pays de droit. Le droit sera dit. » Il évoque également la possibilité de demander des compensations pour les dommages causés à l’image et à la réputation de Bopda.
L’affaire a éclaté suite aux accusations du lanceur d’alerte Nzui Manto sur Facebook, où près d’une centaine de femmes accusaient Bopda de divers crimes, dont des viols et des agressions. Cependant, l’avocat souligne que les examens médicaux n’ont pas corroboré certaines accusations, notamment celle de transmission du VIH.
En l’absence de preuves tangibles dans cette procédure judiciaire, Hervé Bopda arrêté en janvier 2024 pour des soupçons de multiples agressions sexuelles et de viols pourrait ainsi être libéré.