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Cameroun : l’administration fiscale resserre l’étau autour de Jean Pierre Amougou Belinga

Alors qu’il croupi à la prison de kodengui, inculpé depuis le 4 mars 2023, pour « complicité de torture par aide » dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement, suivi de la torture et de la mise à mort de Martinez Zogo, le rouleau compresseur semble être définitivement déclenché contre Amougou Belinga.

La vie d’Amougou Belinga n’est pas très reluisante en ce moment. Alors qu’il croupi à la prison de kodengui depuis février dernier, inculpé avec plusieurs autres accusés le 4 mars 2023, pour « complicité de torture par aide » dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement, suivi de la torture et de la mise à mort de Martinez Zogo, ancien directeur de la radio Amplitude FM qui émet à Yaoundé, l’homme d’affaires reçoit dans la foulée, beaucoup de coups.

Il y a quelques jours l’on apprenait la fermeture des portes de la chaîne  de télévision TéléSud, dont le siège est basé à Paris, acquise en grande pompe il y a trois ans par le maniaque des medias Jean Pierre Amougou Belinga, propriétaire du Groupe L’Anecdote, qui comprend également des médias tels que Vision 4 Cameroun, Vision 4 RCA, La Radio Satellite FM, l’hebdomadaire L’Anecdote, la Microfinance Vision Finance, et l’Université ISSAM.

La nouvelle a été annoncée par le rédacteur en chef de la chaîne, Laurent Leleux, via le truchement des réseaux sociaux : « C’est officiel, TéléSud ferme ses portes. MERCI de m’avoir donné l’opportunité, au cours de ces 3 dernières années, de produire et présenter l’émission TLS+ au sein de laquelle j’ai eu l’occasion d’accueillir plus d’une centaine d’invités… ».

La fermeture de télésud semblait déjà se profiler à l’horizon. La chaîne ne générait pas suffisamment de revenus pour couvrir ses coûts opérationnels, et les employés rencontraient des difficultés financières qui avaient un impact sur la production. Ce qui a sans doute contribué à la décision de vente. Une fermeture qui met fin au rêve de conquête de l’international de l’homme d’affaire.

Loin d’être terminé, la descente aux enfers du « zomloa des zomloas » Jean-Pierre Amougou Belinga se poursuit. Épinglé quelques mois avant son incarcération par la direction générale des impôts pour fraudes et soumis à un redressement fiscal, l’homme d’affaires avait riposté en attaquant en justice la patronne du centre des impôts de Yaoundé.  Après plusieurs mois de débats, elle a été reconnue coupable de « concussion » et de « corruption active », une victoire pour l’homme d’affaire. Mais elle ne sera que de courte durée.

Selon un document rendu publique sur les réseaux sociaux, l’administration fiscale du Cameroun réclame la somme de 2 milliards de francs CFA à Amougou Belinga. Le receveur des impôts  a émis une mise en demeure à l’encontre du gérant de Telesud Group Vision 4 SARL exigeant le paiement d’une somme de 2 milliards 301 millions 589 502 FCFA.

La mise en demeure valant commandement de payer, datée du lundi 2 octobre 2023, indique que cette somme représente la dette fiscale de la structure pour la période de recouvrement débutant le 18 août 2023. La note souligne également que « le présent commandement emporte obligation de paiement de la dette concernée dans un délai de huit jours, faute de quoi, il sera procédé a la saisi de vos biens  meubles »

Pour le  groupe Vision 4 SARL  qui fait déjà face à de nombreuses difficultés financières du fait, selon certains observateurs  de la rupture d’approvisionnement en fortes sommes d’argent émanent des lignes budgétaires de souveraineté du pays, cette situation ne présage rien de bon. L’on pourrait arriver à la fermeture de la chaine de télévision de Nsam.

Il semble que la chute de Jean Pierre Amougou Belinga est bien amorcée. Quoiqu’il en soit le rouleau compresseur est définitivement déclenché contre le PDG du groupe l’Anecdote, affaibli par l’affaire Martinez ZOGO.

 

 

 

 

Written by Tato Kamdem

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