Sous le thème « Le récit de l’Afrique », le festival a été orchestré par l’Autorité du livre de Charjah (SBA) et s’est déroulé sur une période de quatre jours dans les espaces extérieurs de l’Université City Hall. L’événement a réuni 29 auteurs célèbres originaires des Émirats arabes unis et d’Afrique, offrant un programme varié incluant des débats, des ateliers et des spectacles artistiques. En tout, huit discussions de groupe et trois conférences importantes ont contribué à étudier la diversité culturelle en Afrique, alors que douze ateliers pratiques ont été mis en place pour les jeunes.
Lors de la conclusion du festival, Ahmed bin Rakkad Al Ameri, directeur général de la SBA, a mis en avant sa fonction comme lien culturel entre les Émirats et l’Afrique. « SFAL a souligné la diversité des cultures africaines et le lien profond de leurs communautés avec leurs coutumes. La culture est un joyau inestimable qui narre l’histoire des communautés par le biais de l’écrit, des contes, de la musique et de l’artisanat. Ces aspects ne se limitent pas à la conservation du patrimoine, ils stimulent également l’inspiration à l’échelle mondiale », a-t-il affirmé. Il a aussi souligné que le festival s’aligne sur la vision du Cheikh Dr. Sultan bin Mohammed Al Qasimi, membre du Conseil suprême et souverain de Charjah, qui aspire à mettre la littérature au centre du discours culturel international. Dirigé par Cheikha Bodour bint Sultan Al Qasimi, présidente de la SBA, cet évènement a pour objectif de consolider la position de Charjah en tant que pôle international d’échanges intellectuels et artistiques.
Le programme vibrant d’échanges et d’ateliers du festival a souligné le lien entre la littérature, l’art et le patrimoine africains. Une session mise en avant, nommée « Bien au-delà de Wakanda », a examiné l’influence de la culture africaine sur le récit mondial. De plus, des ateliers ont introduit les participants aux arts traditionels tels que la poterie et la création de bijoux. Les participants ont aussi eu l’occasion de vivre une expérience sensorielle en participant à des ateliers de percussions traditionnelles, d’écouter des contes, de prendre part à des cours de cuisine dans la section « Cookery Corner », et de déguster une variété de mets africains proposés dans différents stands.
L’aspect artistique du festival a proposé des spectacles fascinants, y compris celui de la soprano sud-africaine Ann Masina, qui combine habilement les rythmes traditionnels et les mélodies modernes. Le groupe Masaka Kids Africana, originaire d’Ouganda, a captivé le public grâce à son énergie contagieuse. Par ailleurs, des spectacles d’acrobatie et des animations en déambulation ont mis en valeur la diversité du patrimoine africain. Avec cette première édition, le Festival de littérature africaine de Charjah se positionne comme une nouvelle scène d’interaction et de discussion entre les cultures africaines et arabes.