Malgré un contexte tendu et les tensions avec Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football, le sélectionneur belge, Marc Brys, a de quoi se réjouir. Ses poulains ont dominés son groupe sans contestation.

Cette campagne qualificative a été marquée par un bras de fer entre Marc Brys et Samuel Eto’o. Le président de la Fédération n’a pas caché ses désaccords avec le technicien belge, suscitant parfois des tensions publiques. Pourtant, Brys a su répondre sur le terrain, démontrant que sa gestion de l’équipe était à la hauteur des attentes. Ce dernier succès face au Zimbabwe, également qualifié, reflète l’efficacité tactique et le sang-froid de Brys.

Pour exemple, Vincent Aboubakar, capitaine des Lions Indomptables, a été l’un des grands protagonistes du match. L’attaquant de Hatayspor, régulièrement critiqué dans son pays, a répondu de la meilleure manière possible en inscrivant un but décisif. Une performance qui valide le choix audacieux de Brys de maintenir sa confiance en Aboubakar malgré les doutes de nombreux observateurs.

En finissant en tête de leur groupe, les Lions Indomptables se positionnent comme l’une des équipes à suivre lors de la CAN. Pour Marc Brys, cette qualification réussie est une double victoire : celle d’un leader qui a su tenir tête à la pression interne et celle d’un coach qui croit en ses choix, peu importe les critiques.

les piques de Marc Brys!

Lors de la conférence de presse d’après-match, Marc Brys, le sélectionneur principal des Lions Indomptables, n’a pas mâché ses mots en pointant du doigt la gestion technique de son équipe. Visiblement agacé, il s’est attaqué à deux de ses adjoints, David Pagou et Martin Ntoungou Mpilé,  imposés ou  du moins nommés par le président de la Fecafoot Samuel Eto’o  qu’il juge insuffisamment qualifiés pour occuper leurs postes.

« Il y a beaucoup de choses qui sont bloquées. Quand tu vois notre banc… Qui est sur le banc ? Ils laissent un entraîneur avec la licence pro pour la 8e fois dans les tribunes. Mais quelqu’un qui a un diplôme B, c’est-à-dire qu’il peut entraîner les jeunes, est au banc de touche. Ce n’est pas facile, » a déclaré Marc Brys.

Ces propos de Marc brys sont visiblement encouragés par la décision de Samuel Eto’o  d’imposer  des techniciens titulaires de diplômes de niveaux inférieurs en position de responsabilité sur le banc de touche, tandis que l’assistant du technicien belge Joachim Mununga, doté d’une licence professionnelle (la plus haute certification en matière d’entraînement), est relégué dans les tribunes.

En mettant en avant cette disparité, Brys semble pointer une faille dans les choix stratégiques de la Fédération. Ces choix, selon lui, nuisent à l’efficacité du staff technique et, par conséquent, aux performances de l’équipe sur le terrain.

Samuel Eto’o répond à Brys

En réponse aux propos de Marc Brys, le président de la fédération camerounaise de football à fait post sur Facebook dans lequel il rappelle que certains semble oublier le palmarès de  Martin Ntoungou Mpilé : champion olympique 2000.

Mais à cette réponse de Samuel, certains leaders d’opinion qui  soulignent que le équipe olympique sont des catégories jeunes. Donnant ainsi raison à Brys.

Certains vont soulever sur ce sujet la mauvaise foi du président de la fecafoot :

« Qu’est-ce qui était arrivé à notre Pichichi pour qu’il oublie Ntoungou Mpilé pour choisir Rigobert Song que le Tchad avait chassé pour médiocrité?  Peut-il nous dire pourquoi il avait conseillé à son ancien ami Seidou Mbombo Njoya de choisir Seedorf pourtant l’excellent Ntougou était là?

En proposant Hervé Renard pour remplacer Rigobert Song, Yagnè Ndebi Samuel ( le vrai nom de Eto’o) avait oublié que Ntoungou Mpilé existe? C’est l’effet de l’ecstasy ou bien c’est la folie? Quand on passe de légende du football à marmailleur c’est ce que ça donne. À ce rythme tu risques ravir la vedette à Kouagne Donatien ». explique le journaliste Paul Chouta

Le véritable probleme à résoudre…

Il faut le dire, David Pagou et Martin Ntoungou Mpilé, les principaux visés par ces déclarations, sont des figures connues du football camerounais. Leur expérience est indéniable, mais les propos de Marc Brys remettent en question leur légitimité à occuper un rôle aussi central dans le dispositif technique.

Car le problème soulevé par Brys reflète un dysfonctionnement structurel. Les distinctions entre les qualifications des entraîneurs jouent un rôle clé dans leur aptitude à gérer différentes catégories d’équipes. Le diplôme B de la CAF, par exemple, est conçu pour encadrer des équipes de jeunes ou des niveaux inférieurs, tandis que la licence pro permet de diriger des équipes élites, notamment des sélections nationales ou des clubs professionnels.

Ces échanges interposés entre Brys et Eto’o, mettent en lumière une tension croissante entre le sélectionneur des lions et le président de la fecafoot autour de la gestion de l’équipe nationale fanion.

Une situation que la Fédération camerounaise est désormais amenée à régler pour restaurer la confiance ou risquer une crise qui pourrait impacter sur les performances de l’équipe nationale à long terme.