D’après les informations fournies par NielsenIQ et GfK Market Intelligence, la valeur des ventes de livres a diminué de 1 % en 2024, atteignant 4,4 milliards d’euros. Pour cette période, les Français ont donc acheté 356 millions de livres imprimés neufs, soit cinq livres par habitant en moyenne, soit une baisse de 3 % sur un an. En dépit de la baisse de l’inflation, le recul du marché est en partie attribuable aux choix de dépenses des ménages en faveur des biens essentiels (nourriture, transports…) dans un contexte économique encore complexe en 2024.
La littérature générale (romans et essais) occupe la première place du marché avec un livre acheté sur quatre. À l’opposé de l’évolution générale du marché du livre, ses ventes augmentent de 3 % sur un an, encouragées par le succès de l’univers romantique. L’autre pilier du marché français du livre, le secteur des bandes dessinées et des mangas, continue de se replier après des années de croissance fulgurante en 2023. En 2024, les ventes atteignent 68 millions d’exemplaires, ce qui représente une diminution de près de 9 % sur un an. Le manga est surtout à la peine, à cause de la baisse des ventes des séries phares du genre et du manque de nouveauté. Les volumes de l’édition jeunesse connaissent également une baisse de 4,5 % sur la période.
En ce qui concerne les meilleurs livres de l’année, le premier tome de la série de thrillers psychologiques de l’autrice américaine Freida McFadden, « La Femme de ménage », se classe en tête du classement avec plus de 600 000 exemplaires vendus en 2024. Par la suite, Anna Stuart publie « La Sage-femme d’Auschwitz », Joël Dicker, « Un animal sauvage » et Guillaume Musso publie « Angélique ». Le roman « Houris », récompensé par le prix Goncourt 2024, occupe la 5e position du classement. Le film « Jacaranda » de Gaël Faye obtient le 8e prix Renaudot 2024.