L’opinion publique au Cameroun est depuis plusieurs jours choquée par un grave scandale sexuel ; qui serait le plus pire de l’histoire du pays. Au cœur de ce scandale, un homme ; Hervé Bopda, présenté comme un véritable psychopathe de la pire espèce. Hervé est le fils de l’homme d’affaires camerounais Emmanuel BOPDA FODOUOP décédé il y’a 4 ans environ, fondateur d’Afrique Construction Sarl, spécialisée dans la distribution des matériaux de construction et de bricolage. Un capitaine d’industrie parti de son village natal de Bandjoun pour faire fortune dans la capitale économique.
Cependant, le jet-setteur et fils de milliardaire Hervé Bopda est accusé de viols, de violences sexuelles, de séquestrations, tortures et de proxénétisme par plusieurs femmes et même par des hommes. C’est Nzui Manto un célèbre activiste et lanceur d’alerte camerounais qui a tiré la sonnette d’alerte en dénonçant les agissements du jouisseur Bopda.
Depuis lors, les réseaux sociaux sont pris d’assaut par des femmes et des hommes qui racontent les actes horribles qu’Hervé Bopda leur aurait infligés dans de nombreuses villes (Douala, Yaoundé…) du pays. C’est une série d’environ 100 témoignages tout aussi glaçants les uns que les autres que le public découvre comme dans un feuilleton d’horreur diffusé sur les réseaux sociaux via les pages du lanceur d’alerte Nzui Manto.
Dans ces témoignages, Hervé Bopda est décrit comme un homme violent, qui menacerait ses victimes avec une arme à feu. Au total, Nzui Manto aurait reçu plus de 1.000 messages à ce sujet. Selon les premières informations diffusées par le lanceur d’alerte, le jet-setteur aurait violé des centaines de femmes ainsi que des hommes et en aurait séquestré certaines. Le mode opératoire d’Hervé Bopda semble être le même.
Bobda, le même mode opératoire
Selon les victimes, l’accusé qui est violent, n’hésite pas à kidnapper les femmes qu’il viole lors des orgies surréalistes. « Il est très brutal, il m’avait brutalisée un soir parce que j’avais refusé de coucher avec lui », « Il a séquestré ma copine pendant plusieurs mois dans son appartement, lui a confisqué son téléphone et abusé d’elle pendant plusieurs jours », peut-on lire.
« Partie de Yaoundé pour Douala mon calvaire a commencé quand il m’a séquestrée dans son domicile, enchaînée sur le lit sans eau ni nourriture », fait savoir une autre. « J’avais 17 ans à l’époque il m’a séquestrée pendant des jours avec sa copine …il nous forçait à coucher avec lui à 2 et nous obligeait à garder ses poils ». Renchérit une autre victime.
La villa des roses à Bali est l’un des repères où le prédateur sexuel cible certaines de ses victimes. Pour les personnes ayant subi ces préjudices, il est difficile de s’attaquer à celui qu’elles qualifient de prédateur. En effet, elles affirment qu’Hervé BOPDA qui se balade avec des armes à feu, se dit intouchable et bénéficie de puissants soutiens au sein de la justice, la police, la garde présidentielle et l’armée. Car toutes les plaintes déposées contre lui n’ont pas prospéré. « Il a sorti son arme et commencé à m’insulter, il a dit que s’il me tue, personne ne lui fera rien. Quand il a terminé de me violer il a demandé à son chauffeur de me raccompagner chez moi… qu’il connaît ma maison. Si je parle il me tue ». Fait savoir une internaute.
Selon les témoignages recueillis jusqu’ici, Bopda n’agit pas seul ne supporte pas qu’on lui résiste. Lorsqu’une femme ne cède pas à ses avances ; il la frappe violemment. Il est accompagné dans sa sinistre besogne par des gorilles et des hommes en tenue dont des gendarmes. « Il travaille avec certains hommes en tenue hauts gradés… il a des tenues militaires chez lui et des armes », « il a les petits qui lui placent les filles … il a tellement de conquêtes et il te dit que tu dois accepter ça, il vous invite même 10 filles chez lui et décide avec qui il va dormir, des partouzes géantes … si tu refuses il te tape » peut-on lire sur la page. « Ma copine et moi avons été violées, sodomisés, fouettées et menacées d’être données à manger au chien, séquestrées au domicile de BOPDA en présence du rappeur Guku237. À l’hôpital on découvre que nous sommes positives au VIH » ajoute une autre internaute dans son témoignage.
Ces témoignages n’accablent pas seulement Hervé Bopda. Il est accusé d’être au cœur d’un vaste réseau de proxénétisme dont feraient partie de nombreux influenceurs, et influenceuses bien connus ainsi que des artistes, des opérateurs économiques et des haut gradés des forces de l’ordre camerounaises.
Autant de témoignages particulièrement bouleversants qui ont conduit la commission des droits de l’homme du barreau du Cameroun à demander au procureur du tribunal de première instance de Yaoundé de s’autosaisir pour l’ouverture d’une enquête. Une plainte a aussi été déposée au tribunal militaire à Douala par un collectif d’avocats contre le même individu. Hervé Bopda, a lui aussi, saisi la justice d’une plainte pour diffamation contre x
Affaire Bobda, des personnalités publiques prennent position
Une affaire qui a entrainé une mobilisation sous les hashtags #StopBopda ou encore #ArrêtezBopda pour demander aux autorités de mettre hors d’état de nuire ce personnage. Plusieurs célébrités dont Valsero, Claudy Siar, Lady Sonia, Lydol, Magasco et même Ayra Starr du Nigeria se mobilisent autour de ces hashtags pour inciter la justice et le gouvernent à prendre ses responsabilités dans cette affaire. Le 25 janvier 2024, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), appelle le gouvernement camerounais à se saisir de l’affaire. Le chanteur Richard Bona reproche au gouvernement son « silence » face à l’affaire, et l’accuse de « complicité ».
Quoiqu’il en soit les victimes sont encouragées à porter plainte. Et cette dénonciation déclenchée par le courageux lanceur d’alerte Nzui Manto commence à porter des fruits, le présumé coupable Bobda vit désormais cacher par crainte de faire face à une justice populaire, ainsi des hommes et femmes qui auraient pu être ses victimes sont à l’abri pour l’instant.