L’épreuve de Narges Mohammadi se poursuit. L’écrivaine et militante originaire d’Iran, incarcérée depuis plusieurs ans, demeure un objectif privilégié pour les autorités de la République islamique. Depuis qu’Evin est arrivé dans la prison, les procès ont continué jusqu’à ce qu’il soit condamné pour 13 ans et deux mois.
Derrière les barreaux, la récompensée du Prix Nobel de la Paix ne renonce pas à ses principes. Elle avait organisé une manifestation pacifique en août dernier, accompagnée d’autres détenues, pour condamner la mort d’un adversaire politique. Cela avait conduit à un passage à tabac par les gardiens de la prison d’Evin, mais également, actuellement, à une condamnation supplémentaire pour « désobéissance et résistance aux ordres».
L’organisation non gouvernementale The Free Narges Coalition, qui se consacre à la libération de la militante, rapporte une avancée significative dans le processus judiciaire mené par la République islamique. La cour criminelle de Qods a infligé Narges Mohammadi une peine d’emprisonnement supplémentaire le 19 octobre dernier.
Quatre autres participants de la manifestation pacifique du 6 août dernier ont également rejoint Mohammadi dans son combat. Depuis la prison pour femmes d’Evin, elles plaidaient contre le meurtre de l’opposant Reza Rasaei, 34 ans, en lien avec le mouvement « Femme Vie Liberté ».
L’extension récente de la peine pour Narges Mohammadi élargit toutes les peines à 13 ans et 9 mois d’emprisonnement. En plus du temps passé en détention, les conditions y afférentes préoccupent maintenant les proches et les partisans de l’auteure et militante. En effet, en mars 2024, une angiographie lui a été prescrite pour suivre le progrès de sa santé : en 2021, une intervention chirurgicale importante consistant à implanter un stent suite à la découverte d’une artère principale du cœur.