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Jean Paul Akono malade et expulsé de l’hôpital: Eto’o Fils lui aurait-il tourné le dos ?

Dans un état critique depuis dimanche passé, le célèbre entraineur de football a dû regagner le domicile familial. Une situation qui continue de laisser le président de la FECAFOOT de marbre.

« Jean Paul AKONO, ancien entraineur des Lions Indomptables du Cameroun et champion olympique est dans un état critique. Faute de moyens, il a été obligé de quitter l’hôpital General de Yaoundé où il était interné pour suivre les soins à son domicile. On parle de risque d’un Avc. Il a évité de justesse une amputation de la jambe ». Voilà ce qui est à lire depuis la mi-journée du 4 avril 2023 sur la page facebook du lanceur d’alerte Paul Chouta, un de ceux qui ont donné les premières indications sur les mauvais moments que traverse « Magnusson » depuis dimanche dernier. « La prothèse du genou droit qui lui a été implanté avec une durée de 10 ans est à sa neuvième année, renseigne La Tanière du Lion, page Facebook dédiée à l’actualité de l’équipe nationale fanion de football. Les surfaces articulaires de son genou ont commencé à être défaillantes depuis quelques mois mais le lion Indomptable a supporté toutes ses douleurs ». Un supplice qui montera d’un cran à la suite d’une visite de routine effectuée à l’hôpital mais qui ne produira pas le résultat escompté, faute de moyens financiers.

Cette nouvelle dégradation de l’état de santé de Jean Paul Akono (JPA), en plus d’inquiéter la grande famille du football camerounais, ramène tous les regards à Tsinga où siège la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Samuel Eto’o Fils, son président, reste jusqu’à présent silencieux aux gémissements de celui qui lui a offert l’opportunité d’une médaille d’or aux jeux olympiques de Sydney en 2000. Toute chose qui remet au gout du jour les dernières péripéties à rebondissement dans les rapports entre le coach Akono et son joueur d’il y a 23 ans, Samuel Eto’o Fils.

Rancune?

Si les rapports entre les deux hommes n’ont pas pour réputation d’être conflictuels – Eto’o Fils avait facilité  l’évacuation sanitaire de JPA à Paris en 2013 – , quelques incidents ont fissuré cette belle harmonie d’antan. Le plus évocateur de tous, aux dires des visiteurs du « Grand 9 » à Tsinga, est la prise de position de JPA sur le cas Michael Ngadeu Ngadjui, viré de la liste des 26 retenus pour le Mondial qatari de 2022. « Sa non-sélection va poser un sérieux problème, qu’on le veuille ou pas », avait-il lâché le 10 novembre 2022 sur le plateau d’une chaine de télévision émettant depuis Douala, provoquant l’ire de l’establishment de la Fecafoot qui n’avait pas tardé à servir au vieil entraineur une demande d’explication. « On m’accuse d’avoir osé interpeller le président de la Fécafoot pour qu’il pèse de son poids pour un éventuel retour de Ngadeu en sélection », s’était-il insurgé sur l’antenne d’une radio à forte audience.

Depuis lors, un écart s’est créé entre ces deux visages totémiques du football camerounais. Eloigné des sphères décisionnelles et devenu radioactif auprès de certains journalistes acquis à la cause de l’homme-fort du sport-roi au Cameroun, JPA n’est-il pas en train de subir la sourde colère de celui qui était présenté jusqu’à récemment comme l’une de ses plus grandes fiertés entant qu’entraineur de football ? En attendant que les écluses de Tsinga ne s’ouvrent pour laisser échapper la plus simple des compassions, bouches et motus cousus autour de celui qui a promis de « redonner au football camerounais sa grandeur ».

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