Le gouvernement français, dépassé par le succès de notre combat anticolonialiste auprès des masses africaines et diasporiques craque, et dans un réflexe « négrophobe désespéré » dont il a le secret, veut en réaction, me retirer la nationalité française. (Et ainsi m’interdire de circuler auprès de la diaspora en Europe et surtout aux Antilles). Comme si avec internet, on avait besoin de se déplacer pour toucher le cœur des gens… Vous ne comprenez donc toujours pas que plus vous me persécutez, plus mon message politique gagne en popularité… Cher gouvernement français, Votre réaction profondément néocoloniale constitue pour nous une immense décoration de guerre, preuve s’il en fallait, de l’efficience de notre travail de déconstruction de la « Françafrique ». On ne mendiera rien auprès de vous. Jamais de la vie. Je ne suis pas de ceux qui pleurent lorsqu’ils sont expulsés ou discriminés. Africain et fier de l’être jusqu’à mon dernier souffle. Mais on va se servir de cette affaire pour illustrer la nature « négrophobe systémique » de votre politique. J’ai toujours précisé que notre combat était et demeure contre l’oligarchie française et non le prolétariat français qui souffre lui aussi. C’est l’histoire au présent qui s’écrit. Vous avez déclenché une guerre coloniale, et croyez-moi, vous ne la gagnerez pas. Cette affaire va au-delà même du passeport. Nous vous communiquerons d’ici quelques jours, les prochaines séquences de cette guerre politique entre colons, et colonisés. Vous êtes tombés sur « le mauvais noir ».
La correspondance de Cédric Debon, Sous-Directeur de l’accès à la nationalité française auprès du ministère de l’intérieur et des outre-mer adressée à Kemi Seba.
Les réactions en soutien des africains à cet activiste panafricaniste et anticolonialiste sont massivement attendues.