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La mort de l’écrivain et intellectuel indien Sudhir Kakar

Le psychanalyste et romancier, mort le 22 avril, s’est voué sa vie durant à l’analyse comparée des imaginaires indiens et occidentaux, en affirmant que « l’Inde est l’inconscient de l’Occident ». Et inversement.

Sudhir Kakar , est un psychanalyste et écrivain indien né le 25 juillet 1938 à Nainital (inde britannique) dans l’Uttarakhand. Il décède le 22 Avril 2024 dernier à Goa à l’âge de 85 ans.

Après avoir eu son diplôme de baccalauréat en génie mécanique (à 20 ans) à l’Université de Gujarat, il obtient une Maîtrise en économie d’entreprise à Manheim en Allemagne et un doctorat en économie à Vienne, il commence une formation de psychanalyste à l’Institut Sigmund Freud à Francfort en Allemagne qu’il ira compléter à Harvard, auprès d’Erik Erikson, dont il devient l’assistant.

De retour en Inde en 1975, le Dr Kakar se révèle être une figure de proue dans les domaines de la psychologie culturelle et de psychologie de la religion. Il débute également une carrière d’écrivain.

Le magazine français « Le Nouvel Observateur » l’avait répertorié comme l’un des 25 grands penseurs du monde tandis que l’hebdomadaire allemand « Die Zeit » dépeint Sudhir Kakar comme l’un des 21 grands penseurs du 21ème siècle.

Il était membre du Centre d’études avancées de l’université de Cologne, professeur honoraire de l’université GITAM à Visakhapatnam et professeur invité à l’université de Goa, membre de la New York Academy of Sciences, le Conseil de Sigmund Freud Archives de la Bibliothèque du Congrès, Washington et l’Académie Universelle des Culture, France.

En Février 2012, l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne lui a été décerné, il s’agit de l’ordre civil le plus élevé du pays.

Parmi ses nombreux livres traduits en français on compte « Moskha, le monde intérieur » en 1984, « Le Piège de l’amour érotique » en 1987, « Eros et l’imagination en Inde » en 1990, « La Folle et le Saint » en 2003, « Chamans, Mystiques et médecins » en 1997, « L’Ascète du désir » en 2000 et « Au nom de l’extase » en 2005. En 2007 parait un ouvrage différent de ses études habituelles, « Les Indiens : portrait d’un peuple« . Rédigeant également des articles pour de grands journaux comme The Observer, Le Monde ou le New York Times, Sudhir Kakar donne une approche différente de son pays.

Sudhir Kakar  grand ingénieur devenu psychanalyste et romancier laisse une œuvre considérable, internationalement reconnue.

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