Le concert Utopia de Travis Scott, prévu devant les pyramides de Gizeh en Égypte, a suscité un mécontentement généralisé de la part du syndicat national des musiciens, qui s’y est opposé. Il s’agit « d’opinions et de positions exprimées par l’artiste sur les réseaux sociaux » et « d’étranges rituels qu’il pratique », « contraires à l’identité de la culture égyptienne ».
C’est ce qu’a affirmé l’Union des musiciens égyptiens dans un communiqué transmis à l’AFP. Cependant, l’organisation nie toute intervention dans la musique tant qu’elle « ne met pas en danger les us et coutumes ancestrales égyptiens ».
Si ce type de veto s’est rarement vu dans le passé au sein de l’Union des musiciens égyptiens, ces dernières années, elle s’est souvent attaquée aux musiques urbaines, arguant des valeurs de bonnes mœurs. En février 2020, par exemple, le Mahraganat ou Electro Chaâbi, qui mêle musique électronique et musique traditionnelle égyptienne et a été surnommé la « nouvelle révolution culturelle » par le magazine Rolling Stone en 2014, a été carrément interdit. Et pour cause France Info rapporte que le chanteur Hassan Shakosh a prononcé les mots « vin » et « marijuana » dans l’un de ses morceaux.
Quant à Travis Scott, qui est l’un des plus gros vendeurs de musique hip-hop, le promoteur de concerts Live Nation ne semble pas s’en soucier. « Il n’y a aucun changement en ce qui concerne le concert en Egypte de Travis Scott. Toute information prétendant le contraire est fausse. Nous avons hâte de célébrer Utopia avec vous en Egypte », a déclaré le tourneur à Pitchfork.
Ce concert au pied des pyramides de Gizeh est programmé en direct le 28 juillet. Rappelons que Travis Scott est actuellement en tournée et montera sur la scène du Rolling Loud Festival à Miami ce samedi.