Dans une publication sur sa page Facebook officielle le mardi 01er Août 2023, le Ministre Directeur Adjoint du Cabinet Civil de la Présidence de la république Oswald Baboké écrit : « Félicitation ma fille Indira Baboke ! Je te souhaite beaucoup de bonheur ». Le commentaire du diplomate, père biologique de la chanteuse de gospel âgé de 21 ans, est soutenu par une image de la jeune femme, vêtue d’une robe de mariée et tenant dans sa main gauche, un bouquet de rose.
Selon toute vraisemblance, l’équipe de la jeune chanteuse a décidé d’organiser un teasing en prélude à la sortie officielle du clip du dernier single de Indira Baboké, Tout sauf la honte. Elle a donc décidé de mettre à contribution le père de la chanteuse, Oswald Baboké qui réunit plus de 51.000 abonnés sur sa page Facebook. Une sacrée audience pour booster les Stream une fois que le clip sera disponible.
Si le post du Ministre plénipotentiaire Oswald Baboké est largement relayé, une polémique va toutefois venir entacher cette campagne de communication.
Le vrai-faux commentaire du chef de l’Etat.
Le samedi 16 juin 2012, après une visite officielle de 48 heure dans la région du Sud, visite au cours de laquelle le Chef de l’Etat Paul Biya avait procédé la veille à la pose de la première pierre du barrage hydro-électrique de Memve’ele dans la localité de Nyabizan dans le département de la Vallée du Ntem, l’homme du 06 novembre fait une importante déclaration à la presse.
Répondant à une question de Charles Ndongo, actuel Directeur Général de la CRTV sur une importante actualité relative aux sorties épistolaires de certains de ses ex-collaborateurs en indélicatesse avec la justice, le Président de la République déclare : « je n’ai pas à commenter les commentaires. »
Le président a-t-il subitement changé de posture depuis le 01er août dernier ? Un commentaire sur le post de son collaborateur Oswald Baboké relatif au teasing du clip à venir de sa fille Indira est attribué à Paul Biya. Il aurait alors écrit : « Avec toutes nos sincères félicitations ! Que cette union soit à l’image de la gloire du seigneur. Puisse Dieu rendre ce mariage fructueux et féconde, Que l’Eternel vous abreuve de grâces en abondance et vous couvre de sa protection »
Le texte est écrit dans un style qui contraste avec celui que l’on connait d’ordinaire au chef de l’Etat. Il est en outre truffé de fautes. Tous ces éléments laissent croire à un grossier montage, dans le but sans doute de nuire à la réputation du Président de la République et celle de monsieur Baboké collaborateur dévoué et fidèle du chef.
Une cabale des adversaires politiques du chef de l’Etat ?
Le prétendu commentaire du chef de l’Etat a largement été relayé par des influenceurs, activistes et lanceurs d’alertes, réputés hostiles au régime de Yaoundé. Le Rappeur Valséro affirme par exemple que la Présidence de la République et le Secrétariat Général de la même institution se sont servis de « la page Facebook de l’Etat » pour faire la promotion de la chanson Tout sauf la honte de Indira Baboké. Une affirmation complétement erroné car c’est bien sur le compte Faceebook officiel du Ministre Directeur Adjoint du Cabinet Civil de la Présidence de la République que le post a été publié.
Dans la même veine, N’zui Manto lui aussi activiste écrit : « Les gars se sont tout partagé ! L’un a confisqué la signature et s’illustre par les hautes instructions. L’autre a confisqué les comptes officiels du sénile président de la république pour commenter les publications de sa fille. »
Pour comprendre les desseins de ces activistes, il faut lire quelques commentaires. Patience Send par exemple va s’ériger en juge et prononcer un verdict sans appel. « Dans un pays normal, rien que pour ça il sera limogé et sans délai… hélas, ce continent est à l’image d’une brocante de seconde main » La volonté de nuire à l’image des personnalités concernées dans cette affaire apparait dès lors de manière manifeste.
Nous voulons rappeler au demeurant, cette phrase du Chef de l’Etat lors de son discours à ses jeunes compatriotes le 10 février 2018 : » Soyez des internautes patriotes et non des followers passifs ou des relais naïfs »
Aussi, nous pensons humblement qu’une enquête doit être ouverte pour retrouver les auteurs de cette faux commentaire attribué au chef de l’Etat, qu’ils soient jugés et punis selon les dispositions de la loi sur la cybercriminalité au Cameroun.