La transgression des codes éthiques et moraux qui sont sensés régir et réguler nos sociétés humaines n’est pas nouvelle dans les sociétés occidentales. Elles n’ont jamais cessé dans l’histoire de l’humanité. On se souvient des épisodes bibliques forts anciens de Sodome et Gomorrhe. La théologie nous renseigne du reste que ces sociétés-là ont fait l’objet de destruction par le créateur lui-même. Il s’agit de sociétés qui avaient fait le choix de transgresser par l’abomination, de violer les codes les plus essentiels que le Créateur avait établis pour régir la vie humaine afin que celle-ci soit distinguée de la vie animale.
Nous voilà engagés et investis dans un nouveau processus de transgression. Nous connaissons les dommages que la pornographie peut provoquer aujourd’hui dans les réseaux sociaux à travers le monde entier et notamment au sein de la jeunesse. Un certain nombre de sociétés commencent à s’interroger par rapport à ce type de phénomènes, mais nos sociétés africaines extrêmement faibles et fragiles, elles, n’ont pas la capacité à pouvoir s’interroger sur ce genre de chose. La permissivité de nos sociétés fait en sorte que nous subissons ces influences sans qu’il n’y ait comme on peut l’observer en Chine et dans certains pays d’Orient, des résistances à ce type de phénomènes qui traduit l’uniformisation des logiques culturelles du monde à l’échelle globale.
Il faut être extrêmement inquiet de ce nouveau virage qu’a pris le monde occidental dans les logiques de libido-libéralisme, qui donne lieu à l’intensification des phénomènes des LGBT, des transgenres, des LGBTQ+…. Des choses qui manifestent cette dynamique d’abomination ininterrompue qui sont la caractéristique des sociétés en perte radicale de sens, en total égarement existentiel et civilisationnel.
Nous pouvons donc imaginer ce que de telles dynamiques pourront donner lorsque, quittant le terrain du sport sexuel des hétérosexuels, il sera question d’investir le sport des homosexuels. Imaginons cela en termes d’éléments visuels, de reportages, de sujets traités à travers nos média. Chacun peut imaginer le caractère cataclysmique et même apocalyptique que de tels contenus pourraient avoir au niveau de la médiasphère mondiale. Il y a vraiment lieu de se questionner et de s’inquiéter pour la marche du monde relativement à cette information.
C’est une situation très alarmante qui devrait interpeller la communauté mondiale toute entière, elle devrait interpeller à la fois les dirigeants politiques, les dirigeants spirituels, les média et les masses populaires elles-mêmes. Parce que, il y a lieu de considérer que cette logique de perte de sens est de nature à occasionner des phénomènes qui pourraient être encore plus terribles pour le monde.
Le reflet du monde occidental dans ses régressions.
Je pense très clairement que c’est une reculade existentielle et civilisationnelle considérable dans les logiques de la marche de l’humanité. Ce n’est pas quelque chose de nouveau. En réalité, chaque fois qu’un peuple, une nation, un territoire, une civilisation a complétement perdu les repères, spirituels et axiologiques, éthiques et moraux qui sont sensés régir la vie des humains, cela donne toujours lieu à ce type de dérives considérables. Il faut d’ailleurs se rappeler ce mot du penseur français Nicolas Boileau qui disait que par l’appât de la liberté absolue, le mal est entré dans le monde. Il s’agit là précisément de la matérialisation de cette idée du mal qui est entré dans le monde. Cette absence de repères et de cadastres spirituels provoque un phénomène où on se retrouve avec des peuples qui sont complètement dans un égarement existentiel considérable, des peuples qui ne savent plus que jouir et jouir de manière illimitée de toute sorte de désirs selon la théorie du socio-politiste Mathias Eric Owona Nguini, « Un libido-libéralisme à tout crin », sans plus de limite. Ce sont des phénomènes incontournables dans des sociétés au sein desquelles, on ne sait plus où se situe la norme, on ne sait plus où se situent les standards et où on a rejeté toute forme de transcendance morale et éthique. Ce type de société ne peut connaitre que ce genre d’égarement et de dépravation.
Les sociétés africaines doivent en prendre acte et comprendre que, les repères moraux que nous nous sommes souvent imposés aussi bien à travers les traditions africaines et les cadastres spirituels qui structurent l’essentiel de nos sociétés doivent être préservés avec jalousie et mêmes intensifiés pour les orienter vers des voies plus fortes et plus structurées, de manière à ce que la condition humaine sous nos cieux demeure celle que nous désirons.
Dieu nous a donné des codes moraux que nous devons respecter. Ces codes représentent une boussole et une balise stratégique qui seules pourrait permettre que nous demeurions à l’abri de ce genre d’abomination.
Professeur Olivier Bilé, Sociologue des média