Né au bon moment, le premier volume de cette trilogie, nous plonge dans son passé, tandis que La Chance de l’auteur dévoile les mystères de sa création littéraire. Dans Réussir, il exprime plus ou moins sa recherche de nouvelles manières d’écrire. Dans un communiqué, Penguin Random House a partagé : « Il a inspiré une grande affection chez ceux qui ont eu la chance de travailler sur ses livres et son engagement envers le monde de l’écriture était inébranlable et profond. Nous tous chez Penguin Random House et les lettres britanniques sommes profondément touchés par sa mort. ». Né à Brockley, dans le sud-est de Londres, le 28 janvier 1935, il a vécu son enfance pendant la Seconde Guerre mondiale, évacué avec sa mère. Une expérience qui influencera par la suite certains sujets de ses textes.
Il débute sa carrière universitaire en 1960 comme conférencier à l’université de Birmingham, qu’il quitte en 1987. Les premiers textes qu’il a écrits, tels que The Picturegoers (1960), qui n’a pas été traduit en français, témoignent de ses découvertes de jeunesse à Brockley. En général, son travail vise à saisir les subtilités de la vie britannique après la guerre avec précision et empathie. David Lodge a également introduit en Grande-Bretagne les théories de Mikhail Bakhtin, le précurseur de la sociolinguistique, et a souvent employé des techniques narratives telles que le monologue intérieur et les références intertextuelles.
David Lodge est publié à partir du début des années 1990 aux éditions Rivages, dont La Chute du British Museum en 1991. À la réflexion est le premier livre théorique de l’universitaire publié en France en 2003. Sa Campus Trilogy : Changement de décor (Rivages, 1990), Un tout petit monde (Rivages, 1991) et Jeu de société (Rivages, 1990) aborde également la vie académique avec humour. Les scénarios télévisés et les pièces de théâtre ont également été écrits par le Britannique. Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 1997 et commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique en 1998.
Les enfants de David Lodge déclarent dans un communiqué repris par The Booksellers : « C’était intéressant de grandir avec David Lodge comme père. Des collègues de l’Université de Birmingham et des écrivains du monde entier venaient dans notre maison à Birmingham. La conversation à la table du souper était toujours animée, notre mère Mary tenait bien sa place, pendant ce temps David était prêt avec un livre de référence pour vérifier quelque chose qui était contesté. Nous sommes très fiers de ses réalisations et du plaisir que sa fiction, en particulier, a procuré à tant de personnes. »
Son éditeur de longue date, Geoff Mulligan, raconte de son côté : « Ce fut ma grande chance de travailler avec David pendant de nombreuses années et sur plusieurs livres. Nos séances éditoriales, qui avaient lieu dans son appartement près de Cecil Court, étaient à la fois éclairantes et très divertissantes. Elles provoquaient des discussions approfondies sur la motivation d’un personnage, le Bourgogne particulier qu’ils pourraient boire, parfois un seul mot, dont je me souviens encore. (…) Pour quelqu’un avec ses réalisations énormes en tant qu’universitaire, romancier, dramaturge et scénariste, il était toujours modeste, gentil, généreux et un plaisir à côtoyer. »