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L’écrivain Michel del Castillo est décédé à l’âge de 91 ans

Ecrivain d’origine espagnole, il a été récompensé par plusieurs prix littéraires au cours de ses 70 années de carrière.

Ses proches ont informé l’AFP que l’écrivain Michel del Castillo, qui a écrit plusieurs romans et essais à succès, dont Tanguy (1957), qui s’inspire de sa propre histoire, est décédé le 16 décembre 2024 à Sens (Yonne) à l’âge de 91 ans. Auteur de près de 45 ouvrages, principalement des romans, dont son dernier L’Expulsion, publié en 2018, il a été récompensé par le prix des libraires et des Deux Magots en 1973 pour Le Vent de la nuit, le Renaudot en 1981 pour La Nuit du décret, RTL-Lire pour Le crime des pères (1993), Femina-essai pour Colette, une certaine France (1999) et Méditerranée pour son Dictionnaire amoureux de l’Espagne (2005).

Son véritable nom était Michel Janicot del Castillo, né le 2 août 1933 à Madrid d’une mère espagnole et d’un père français. De retour en France à la veille de la guerre civile espagnole, il abandonne sa femme et son enfant. Sa mère, Candida, est proche des républicains et passe un an en prison avant de se réfugier avec son fils, à la fin des années 1930, en France.

Son ex-mari, à qui elle demande constamment de l’argent, la dénonce aux autorités comme « étrangère indésirable » et la fait enfermer, avec Michel, dans un camp de réfugiés à Mende (Lozère), dans des conditions de vie difficiles. Candida remet elle-même le jeune garçon à la police allemande en échange de sa liberté personnelle. En 1942, il est affecté dans des exploitations agricoles en Allemagne jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il séjournera dans une école de jésuites en Andalousie où il étudiera la littérature, puis sera recueilli par un oncle et sa femme à Paris, où il commencera des études de lettres et de psychologie et commencera à écrire. Michel del Castillo, dont une école de Mende porte le nom, est l’auteur d’essais tels qu’Algérie, l’extase et le sang (2002) ou Le temps de Franco (2008). Membre de l’association pour le droit de mourir dans la dignité, il a vécu une grande partie de sa vie en Provence, près de Nîmes.

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