« Contrairement à ce qu’on peut penser, n’attendez pas qu’un quelconque gouvernement vous donne des emplois, un véhicule (…) C’est une tâche qui incombe à toute personne sérieuse et soucieuse du développement, plus encore aux personnes courages ». Stéphanie Tchoua ne tarde pas à installer le lecteur dans son univers où se croisent courage, patience et persévérance, ces vitamines de l’esprit sans lesquels toute ambition entrepreneuriale est vouée d’office à l’échec. Les 9 chapitres de « J’apprends, j’entreprends », essai de 86 pages paru aux Editions de Midi, constituentle bréviaire à la lecture duquel s’opère une dissection de l’entreprenariat, ce plafond de verre inaccessible pour beaucoup dans un écosystème national où la fonction publique reste à date l’antre où sont forgées les réussites sociales. Stéphanie Tchoua apporte donc un éclairage nouveau qui aide à mieux cerner les arcanes de ce qui n’est pas qu’entreprendre, mais aussi ce pouvoir de faire ce que l’on aime tout en y tirant une marge bénéficiaire et une capacité à disposer de son temps.
Dans une écriture à la limpidité avérée, Stéphanie Tchoua escorte son lecteur, une page après une autre, dans les dédales de ce tortueux labyrinthe que constitue l’entreprenariat en le munissant dès le départ des termes qui en structurent le jargon. « L’abécédaire de l’entreprenariat », le quick-off d’une lecture qui s’achève au pied de « Enseigner l’entreprenariat », le dernier chapitre d’un livre dans les pages duquel s’amoncellent des réflexions portant notamment sur le leadership et la reconversion professionnelle, thèmes des chapitres II et VI. Elle-même opératrice économique et cheffe d’entreprises, Stéphanie Tchoua n’a pas éludé les aspérités auxquelles les femmes sont confrontées dans le secteur de l’entreprenariat et propose des solutions inspirées de son vécu personnel. «
J’apprends, j’entreprends » n’est pas qu’un vade-mecum où sont figés les secrets que doivent s’approprier les businessmen futés et sans scrupule. C’est aussi un plaidoyer pour une prise en compte des personnes vivant avec un handicap, grandes oubliées des projets de développement et êtres radioactifs à qui les capitaux sont ostensiblement refusés. Partisante irréductible du développement des ressources humaine, Stéphanie Tchoua réitère aux entrepreneurs autant dans son livre que sur les différentes plateformes auxquelles elle est conviée, ce message dont elle se fait la proclamatrice : « Cherchez la connaissance, n’arrêtez pas d’apprendre avant d’entreprendre ».