André Marie MBIDA
D’après l’enquête, 69 % des Français expriment des regrets quant à leur manque d’écriture à la main, un taux en nette augmentation (+20 points) depuis 2019. La crise sanitaire a accéléré l’essor des outils numériques, ce qui a profondément altéré les habitudes d’écriture. Cependant, les bienfaits de l’écriture manuscrite demeurent solides. Par conséquent, selon 88 % des personnes interrogées, elle encourage la réflexion, 87 % l’apprentissage, 86 % la mémorisation et 84 % la créativité (+4 points par rapport à 2019). Selon l’enquête, 89 % des Français estiment que le recul de l’écriture manuscrite est responsable de la diminution du niveau scolaire. Le renforcement de son apprentissage à l’école est favorisé par une majorité (45 %) et sa valorisation dans les évaluations (42 %).
Les personnes de plus de 50 ans sont particulièrement inquiètes de cette évolution, 71 % d’entre elles exprimant des regrets quant à la baisse de cette pratique et soutenant des initiatives visant à la développer. Au-delà de l’éducation, les Français proposent diverses mesures pour encourager l’écriture manuscrite. Effectivement, 29 % sont favorables à la promotion de la correspondance manuscrite tandis que 26 % sont favorables aux activités d’écriture créative. De plus, 25 % préconisent l’utilisation de notes manuscrites lors des réunions. De plus, 45 % des personnes interrogées sont en faveur d’une restriction de l’utilisation des outils numériques pour les jeunes.
Bien au-delà de ses avantages éducatifs, l’écriture manuscrite est aussi considérée comme une activité plus écologique : Selon 56 % des Français, elle est considérée comme moins polluante que les pratiques en ligne. Selon Stéphanie Verrier, Présidente de l’Ufipa, cette compétence revêt une grande importance : « L’écriture est un lien essentiel à préserver. Face à des pratiques qui se digitalisent de plus en plus et au constat du niveau des élèves de notre pays en baisse d’année en année, notre filière papetière se mobilise pour interpeller l’opinion publique sur la nécessité de défendre l’écriture manuscrite. »
