Live Music Corner est un concept qui promeut, fait découvrir et valorise les œuvres musicales des artistes à travers un ensemble de productions (articles de presse, concert live, documentaire, interview…). Le projet a été porté sur les fonts baptismaux par Alizés Equateur Records, Brotherhood Média Group et H Production. La mission du Live Music Corner est de présenter au grand public les œuvres musicales des artistes invités, leur projet professionnel et leur environnement privé. Ce concept original et innovant, vise trois objectifs majeurs :
- La conservation du patrimoine musical camerounais et africain ;
- La préservation de l’héritage musical pour les futures générations ;
- La transmission des savoirs et la valorisation des acteurs de la scène via le partage artistique et pédagogique.
Pour donner une plus grande envergure à ce concept, les média partenaires HB TV, Leader TV, B TV Cameroun, laminute.info, lesrencarts.com relaient systématiquement les activités y afférents.
Mélomanes et amateurs de bonne musique, prendront donc rendez-vous, ce jeudi 25 Janvier 2024 au Centre Culturel Ubuntu dès 19h. Pour cette 5ème édition, le musicien Henri Okala est la tête d’affiche.
Bio Express
Nom : OKALA Paul Henri
Nom de Scène : Henry Okala
Date de Naissance : 29 Janvier 1971
Profession : Artiste, auteur-compositeur, interprète, chanteur.
Instruments utilisés : Voix, guitare
Style : Bantu Groove, Gospel, Jazz…
Un parcours inspirant
Le rapport entre le petit Paul Henri et la musique, commence à l’église. Il est âgé de 5 ans à peine, quand débute son apprentissage dans l’église protestante d’Ebolowa, capitale régionale du sud Cameroun, sa ville natale. Il y apprend les premières techniques de chant, de chœurs et de solfège.
La musique Gospel va accompagner le jeune homme, arrière-petit-fils, petit-fils, fils et frère de pasteur. Dès ses premières années de lycée, Henri Okala découvre d’autres influences musicales. Le Jazz, la soul et la world music, s’introduisent dans son répertoire.
Août 1996 : Amené par son cousin Roger Minka, il intégrera le groupe Macase, 3 mois après sa création par des artistes jeunes et passionnés comme lui. Le crew est constitué alors de neuf membres, notamment : Pierre Oyono (saxophone), Joël Teek (percussions), Blick Bassy (guitare, voix), Ruben Binam (piano et chef d’orchestre), Roger Dubois Minka (guitares), Thierry Essam (bass), Toupou (batterie) et Henry Paul Okala, Nelly Atangana, Elise Mbous et Louise Corry Denguemo (chant)…
Macase constituera une parenthèse enchantée et enchanteresse, de laquelle le chanteur garde d’excellents souvenirs. « Nous avons fait le tour du monde avec Macase et ramené des prix pour le Cameroun… Et ça, c’était une très belle aventure ». Henri Okala prend une part active à la production des deux premiers albums du groupe, « Etam », sorti en 1999 et « Doulou », publié en 2003. Le chanteur décide ensuite en 2005, de faire le break avec le groupe.
Démarre alors une aventure qui va être concrétisée par la sortie en 2010, de son 1er album solo. La discographie d’Henri Okala est également enrichie d’un Maxi single qu’il a coproduit avec Georges SEBA. Un peu distant des média, ses œuvres, manquent de promotion et ne sont pas assez connues du grand public.
Henri Okala confesse être resté fidèle au style musical qui a été celui du groupe Macase. « Un mélange de musiques afro, de Gospel, de soul et de Jazz. » Ce cocktail de belles mélodies savamment orchestrées, produit ce que le chanteur appelle, « le Bantu Groove ». du point de vue du chanteur, « un musicien ça ne suit pas les tendances enfin à mon avis, quand on a un style, on garde son style. Ce n’est pas parce que aujourd’hui c’est la musique urbaine qui semble marcher que je vais me détourner de ce que je fais ».
La carrière d’Henri Okala avec le groupe Macase a aussi été marquée par des rencontres mémorables : « Nous avons pu rencontrer des grands noms parmi ceux qu’on voyait à la Télé : Youssou N’dour, Pascal Lokua Kanza, Noël Ekwabi, Etienne Mbappe, Mahotela Queens, Brenda Fassie, Beyonce, Andy Stone, Ludacris… » Elle a aussi été couronnée de lauriers : Une distinction au prix RFI musique du monde en 2001, un prix aux Koras Music Awards en 2003.
Des anecdotes, il en garde une bonne bagatelle. Dans cette panoplie, le souvenir d’une conversation avec la légende Manu Dibango reste frais dans sa mémoire. « Il nous a dit bon les enfants c’est super que vous soyez enfin venus en Europe nous allons faire de Grandes Choses. Mais je vous dis quelque chose, quand vous êtes ici il faut chanter devant le public français…Je ne veux pas vous voir trainer dans les bas-fonds de paris et de la France…Si vous voulez chanter devant les camerounais il faut rester au pays là-bas il y a plein de camerounais… Mais ici, l’objectif c’est de vendre votre culture… et il faut vendre votre culture à d’autres personnes nous sommes chez les européens et c’est à eux que vous devez faire connaitre votre culture ».
La culture camerounaise et africaine, Henri Okala continue de la porter aussi loin que peut raisonner l’écho de sa voix. Ce sera le cas ce jeudi 25 janvier 2024 au Centre Culturel Ubuntu à Yaoundé.
Le public est invité une fois encore à venir vivre une autre merveilleuse expérience en live, avec Henri Okala, un chanteur dont la voix et la présence sur la scène ne décevront ni l’auditeur moyen, ni le mélomane le plus pointu. Il sera accompagné de jeunes musiciens talentueux, de l’orchestre « KEMIT 7 collective » de Ruben Binam.
Un rendez-vous à ne pas manquer.
La note du directeur artistique: Ruben Binam.
Henry Okala, le crooner des tropiques !
Moulé à la base par la fameuse école du gospel du sud Cameroun qui a vu émerger d’illustres artistes au rang desquels : Ékang Élie, Georges Seba… Henry Okala vient ainsi perpétrer une précieuse tradition qui ne dit ni son nom ni son importance, dans un pays malheureusement distrait sur les aspects de la préservation de son patrimoine immatériel, sur les questions de la mémoire et de la mise en exergue des des femmes et hommes de valeur issus de l’univers créatif… entre autres.
Cette école hélas « informelle » prend creuset dans le vivier de l’église presbytérienne du sud Cameroun et influence donc de nombreux projets artistiques : les gospel singers de Messa, les Bayembi’s etc.
Henry Okala émergeant donc de ce contexte, intègre une dynamique qui, au milieu des annéess 90, va s’affirmer, conquérante et exubérante de créativité et de dynamisme… cette dynamique s’appelle Macase ! Au sein du Macase, Henry excelle dans les harmonisations des chœurs et contribue à donner aux titres du groupe une contribution riche et tonique, notamment ans l’efficacité des arrangements et des apports conséquents en termes de compositions dans la playlist du groupe. Très peu seraient enclins à imaginer par exemple que la seconde partie du solo de guitare du hit « Etam » … celle qui commence par le huitième degré et redescend sur le sixième pour ainsi engager un intervalle de tierce mineure descendant en sanctionnant la première phase d’appel à la guitare… oui cette séquence du solo est mimée par … Henry Okala et reprise par Roger Minka à la guitare… je doute d’ailleurs qu’il s’en souvienne..!
Pour ma part le monde mériterait de profiter encore et absolument de cet excellent compositeur qui hélas semble avoir été oublié dans les tiroirs de la trame des indifférences du Cameroun, son pays qu’il a pourtant si bien servi musicalement en écumant avec les copains de Macase, ambassadeurs résilients et infatigables, les scènes du monde entier entre 2001 et 2005.
Toutefois, voici dans le cadre du « Live music corner », le come back de Mr. Henry Okala, en route pour de nouvelles aventures !!!