Martial Heinrich EFOULOU PETU « nous offrons des cours qui explorent les quatre principales zones culturelles du Cameroun une fois par mois à Paris »

Votre bagage intellectuel pèse lourd. Master administration et gestion d’entreprise obtenu à l’université de Yaoundé 2 SOA, Master finance et comptabilité obtenue à l’ESSEC de Douala, et enfin Analyste de donnée obtenu à la DATASCIENTEST en France. Avec ce Bagage Intellectuel, pourquoi se passionner pour la Chorégraphie et la danse ?

 Effectivement, mon parcours académique est varié, avec un Master en Administration et Gestion d’Entreprise obtenu à l’Université de Yaoundé 2 SOA, un Master en Finance et Comptabilité à l’ESSEC de Douala, et une certification en Analyse de Données obtenue chez DataScientest en France. Pourquoi la danse et la chorégraphie alors ? Pour moi, la passion pour la danse est quelque chose d’inné, qui transcende les domaines académiques. Même avec un bagage intellectuel solide, la danse reste une partie essentielle de ma vie, en particulier les danses traditionnelles qui m’ont permis de me connecter profondément à ma culture camerounaise.

Créée depuis 2010 par le Fondateur GABIN TCHOUPO actuellement Président du BALLET DE LA DIASPORA CAMEROUNAISE EN France, la FOKAMAISE est la compagnie de danse où vous avez fait vos premiers pas. Racontez-nous.

 L’histoire de la FOKAMAISE remonte à 2010 lorsque GABIN TCHOUPO, actuellement Président du BALLET DE LA DIASPORA CAMEROUNAISE en France, m’a invité à participer à une prestation pour un mariage. Cette expérience a été déterminante et Gabin m’a ensuite proposé d’intégrer la compagnie. En 2016, après le départ de Gabin pour la France, j’ai pris la responsabilité de la compagnie et nous avons connu de nombreux succès, notamment en remportant le prix de la meilleure compagnie au public award.

 Avez-vous déjà collaboré avec des artistes locaux (Cameroun) et/ou internationaux afin de réaliser des chorégraphies ?

 Oui, j’ai eu l’occasion de collaborer avec de nombreux artistes locaux et internationaux pour réaliser des chorégraphies. Bien que les danseurs soient souvent appelés « danseurs » tandis que les chanteurs sont qualifiés d’artistes, je préfère considérer tous les artistes comme égaux dans leur contribution à l’art.

Quelles sont vos sources d’inspiration pour vos créations ? De quel univers artistique vous rapprochez vous le plus ?

 Mes sources d’inspiration pour mes créations sont multiples. Je m’inspire principalement de l’histoire et de la culture camerounaise, tout en explorant les œuvres d’autres chorégraphes renommés tels que Paris Golbert et Bryan Friedman.

 Il y a quelques temps vous avez quitté le Cameroun pour la France où vous êtes chorégraphe au Ballet de la diaspora Camerounaise. Qu’en est-il de la FOKAMAISE ?

 Bien que je sois désormais chorégraphe au Ballet de la Diaspora Camerounaise en France, la FOKAMAISE continue son parcours avec succès.

 Comment abordez-vous le travail avec le Ballet de la diaspora Camerounaise ?

 Travailler avec le Ballet de la Diaspora Camerounaise présente des défis uniques en raison des différences de contexte entre le Cameroun et la France. Cependant, je suis satisfait des résultats obtenus à chaque représentation.

Dans cette nouvelle maison, avez-vous l’occasion d’avoir des sessions de résidence ?

Nous avons régulièrement des sessions de résidence pour travailler sur de nouveaux projets et développer nos compétences artistiques actuellement nous préparons notre spectacle le 18 Mai à l’ALHAMBRA à paris et notre résidence commence le 10 Mai.

 Quels sont les cours de danse que vous proposez au BDC ?

 Les cours de danse que nous proposons au BDC sont axés sur les danses traditionnelles camerounaises. En partenariat avec les associations DIPITA et PATRIE ART, nous offrons des cours qui explorent les quatre principales zones culturelles du Cameroun : Soudano-Sahélienne, Sawa, Grassfield et Fang-Beti. Ces cours ont lieu une fois par mois à Paris et permettent aux participants de découvrir et de s’immerger dans la richesse de la culture camerounaise à travers la danse.

 Au sein de la BDC, vous êtes le seul Chorégraphe ou il y en a d’autres ? Pouvez-vous nous les présenter ?

 Au sein du BDC, le président Gabin Tchoupo occupe le rôle principal de chorégraphe, étant également chargé de la recherche de financements. En tant qu’assistant chorégraphe, je le soutiens dans cette tâche. Nous comptons également sur d’autres danseurs chorégraphes tels que Félicité Manga, qui contribue régulièrement avec ses idées, et Clés Tshiekela, qui est en phase d’apprentissage. De plus, nous accueillons souvent des chorégraphes externes tels que Merlin Nyakam et Jérôme Manda, qui viennent nous assister et nous coacher pour améliorer nos performances.

 Comment envisagez-vous l’avenir au sein Ballet de la diaspora Camerounaise, à court, à moyen ou long terme ?

 À court terme, je souhaite continuer à développer le répertoire du Ballet de la Diaspora Camerounaise et à promouvoir la culture camerounaise à travers nos spectacles. À moyen et long terme, j’espère élargir notre audience et participer à des collaborations artistiques internationales. 

Votre Mot de fin. 

En conclusion, je suis reconnaissant pour toutes les opportunités qui se sont présentées à moi et je suis fier de mon parcours artistique jusqu’à présent. Je reste passionné par la danse et la chorégraphie et j’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve.