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Mentor Ba, le cheval blanc s’en est allé.

Plusieurs autorités, artistes Sénégalais et internationaux lui ont rendu hommage. Le ministre de la culture et du patrimoine historique du Sénégal, le professeur Aliou Sow a tenu à distinguer ses hommages en ces mots:

« Acteur hors pair, Mentor Ba a marqué le monde du cinéma sénégalais et international. Ses performances dans « GOLDEN » » SALOUM », » Xalé » et sa distinction en tant que » FACE OF THE YEAR MADE IN SÉNÉGAL » en 2013 témoignent à suffisance de son talent inné.
Sa riche contribution au développement du cinéma africain aura marqué tous les amoureux du septième art. En cette douloureuse circonstance, nos pensées vont à sa famille à ses proches.
Au nom de Son Excellence Monsieur Macky Sall, du Premier Ministre Amadou BA et à l’ensemble du Gouvernement, je présentemes condoléances attristées à tous les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.
Que son âme repose en paix et que Dieu lui ouvre les Grandes portes du Paradis.
Amen. »

Cela témoigne à suffisance de l’importance que Mentor Ba, allias « père mentor » avait dans le cinéma. Cette perte laissera un vide dans la culture et encore plus dans l’originalité culturelle.

Mentor Ba, un artiste atypique.

De plus en plus, des artistes qui marquent le public d’abord par leur charisme et leur physiologie se font rares.

Entre style, coiffure et intonnation occidentales, beaucoup s’égarent et se retrouvent perduent entre leur culture et celle des autres. Ce qui les rend moins intérressant.

Un artiste est un créateur, un fin connaisseur de la beauté mais aussi une lampe, une voix, un chemin, un déclencheur d’éveil de conscience. Son art devrait commencer à se voir à travers son charisme. La beauté physique étant la première visible, il devrait donc mettre en valeur la beauté de sa race, sa culture, son éssence, ses origines.

Mentor Ba faisait partie de cette catégorie d’artistes qui faisait voyager tous ceux qui le voyaient et leur faisait découvrir la magnificence de l’Afrique. Il était mannequin et acteur. À travers ces deux métiers, Il representait la beauté Africaine, plus précisement celle Sénégalaise. Avec sa taille, son style, sa carnation, ses cheveux blancs coiffés en dreadlocks et son teint, l’acteur éveillait une sensibilité chez ceux qui l’apercevaient. Comme de l’or au milieu des pierres, il n’avait pas besoin de forcer pour se faire remarquer et imposer sa présence. Comme un cheval blanc, beau et rare, il éblouissait le public. Loin des standarts modernes de beauté, l’homme était spectaculaire.

Tel une belle oeuvre d’art, il méritait d’être affiché à la télévision et quoi de mieux que le cinéma pour mieux le mettre en valeur.

Le métier d’acteur était fait pour lui! Avec sa voix imposante, son aura chaleureuse et positive, son charisme froid et confiant, l’acteur a séduit plus d’un, surtout dans le film Saloum.

Réalisé par Jean Luc Herbulot, le thriller d’1 hr 24 minutes sortie le 19 Juillet 2022 relate l’histoire de trois mercenaires extrayant un baron de la drogue de Guinée-Bissau qui sont contraints de se cacher dans la région mystique du Saloum, au Sénégal…

Mentor Ba y incarne le rôle de Minuit, le sorcier du trio des Hyènes de Bangui. Un personnage plutôt calme mais très puissant.

Le film et plus précisement le rôle a magnifié l’acteur, ce qui lui a valu d’entrer définitivement dans le coeur des cinéphiles mais aussi des amoureux de l’art et de la culture en général.

Comme le dit le dicton, un artiste ne meurt jamais, ses oeuvres restent et demeurrent.

Adieu Mentor Ba.

Written by Elsa Bang

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