Enfant, rêviez vous d’être l’actrice de cinéma que vous êtes aujourd’hui ?
Pour dire vrai, on ne nait pas avec un diplôme pour exercer un métier. Ce qui est évident, c’est que j’ai développé l’amour pour ce métier depuis mon jeune âge, et je pense que c’est avec le temps que je me suis forgée le personnage que je suis devenue aujourd’hui.
Êtes vous satisfaite de votre métier ?
Je dirai oui tout naturellement. Car je l’exerce avec détermination, passion, engouement et volonté. Si non, comment expliquer qu’on ne soit pas satisfaite de ce que l’on fait et y rester pendant autant d’années…
Vous êtes mariée depuis très longtemps à un monsieur qui n’est pas dans votre domaine d’activité. Que pense t’il de votre métier ?
Il respecte le métier que je pratique. Et d’ailleurs, il n’hésite pas à m’assister quand le besoin se présente.
Le public a apprécié votre jeu spontané dans le rôle de la cougar dans la bataille des chéries ; avez vous déjà été une cougar dans la vie réelle ?
Merci ! Pas du tout. Comme vous le dites il s’agissait d’un rôle. Il faut le comprendre comme tel.
Vous avez embrassé plusieurs fois Landry Gnamba dans la dite série. Comment vos filles et votre époux ont réagi après avoir vu ces scènes ?
Comme je l’ai dit plus haut, il s’agit d’un rôle. Vu sous cet angle, mes proches (filles et époux) que vous évoquez savent qu’il s’agit d’un métier, d’un travail, comme tous les autres. Je prends l’exemple d’un boxeur qui monte sur un ring pour se battre contre un autre pour gagner sa vie. Est-il un bagarreur de rue ? Que non ! Tout comme un agent des forces de l’ordre qui arrête son frère ou sa sœur qui viole la loi pour le/la livrer à la justice, au nom de la loi. Est-ce pour autant que la famille va le renier parce qu’il a fait son travail ? Que non ! Les exemples de ce genre sont nombreux pour expliquer ce qu’on peut faire au nom d’un métier.
Pouvez vous jouer des rôles plus luxurieux ? Si oui, pour un cachet de combien ?
Vraiment, tout dépend de ce que vous entendez par « rôle luxurieux ». Quand on est actrice, on doit être disposé à jouer des rôles, peu importe. Maintenant, tout dépend de la nature du rôle et du cachet qui est proposé. Quand viendra le jour où un rôle du type que vous qualifiez de « rôle luxurieux » me sera proposé, vous saurez ma position.
Vous êtes une très belle femme. Est ce qu’il vous arrive de vous faire draguer de temps en temps par des hommes plus jeunes que vous ?
Avec mon statut de femme mariée, il y a des actes auxquelles je ne saurais me livrer.
Depuis la série la bataille des chéries, votre popularité a grimpé d’un cran. Qu’est ce que la célébrité a apporté de plus dans votre vie?
Célébrité » me parait un mot trop fort. Si c’est votre appréciation, je ne peux que vous remercier et souhaiter que Dieu bénisse vos paroles, afin qu’elles se réalisent dans les jours voire les semaines à venir, pour cela soit palpable matériellement. Pour mes milliers de fans qui me suivent et me connaissent, et dont je profite d’ailleurs de la tribune que vous m’offrez pour saluer ici, ils/elles peuvent témoigner que mon vécu quotidien n’a véritablement pas changé. Je fréquente les mêmes milieux qu’avant, je mange les mêmes repas qu’avant, mes amies restent les mêmes… Bon voilà ! On attend voir, l’avenir nous le dira.
Vous avez réalisé il y’a quelques mois votre tout premier long métrage » Ma face Cachée, qui est d’ailleurs nominé à la 28 ème édition du festival Écrans Noirs. Racontez nous l’expérience sachant que vous n’aviez j’amais réalisé auparavant.
Il fait dire que j’ai tout simplement capitalisé l’expérience de ma formation de Metteur en scène, et surtout le fait d’avoir été présente longtemps avant sur plusieurs de tournage et vu plusieurs personnes réaliser autour de moi.
Parlant du long métrage « MA FACE CACHEE », ma coproductrice et moi nous sommes heurtées à une situation où, des plus de quatre réalisateurs que nous avons abordés pour nous accompagner, les montants qu’ils sollicitaient comme cachet étaient fortement élevés par rapport à ce que nous disposions. C’est ainsi qu’elle m’a encouragé à me lancer. Je me suis permise le risque de m’aventurer, et ça a donné ce que ça a donné… J’avoue que pour une première démonstration, j’ai été émue quand j’ai reçu l’information selon laquelle « MA FACE CAHEE » a été nominée par le comité scientifique des Ecrans noirs, parmi les films de la catégorie long métrage Afrique centrale… Je profite de cette occasion pour remercier le comité scientifique des Ecrans Noirs pour cette marque de reconnaissance des efforts des acteurs du cinéma camerounais. Permettez également que je saisisse cette opportunité pour remercier tous les acteurs de ce film, ainsi que l’ensemble de l’équipe de production. Voyez-vous, c’est toujours un plaisir de savoir que les gens apprécient le travail des autres, car c’est ça qui fortifie l’artiste et lui donne le courage de s’adonner davantage au travail.
Qu’est ce que cette expérience a apporté de plus à votre carrière?
Je peux tout simplement me réjouir du fait que mon CV s’est enrichi et que j’ai apporté une plus-value dans l’univers du cinéma camerounais.
Le public doit il s’attendre à d’autres films réalisés par vous ?
A vrai dire, si l’occasion m’est offerte, je n’hésiterai pas. J’évoque l’occasion parce que la production d’un bon film nécessite d’importantes ressources financières. C’est pourquoi, je suggère aux hommes d’affaires camerounais d’investir dans l’industrie du cinéma au Cameroun. Je les rassure, ils ne regretteront pas puisqu’il y a de très grands réalisateurs, de très grands acteurs chez nous.
Propos recueillis par Elsa BANG.