Il s’agit d’une figure majeure de la musique camerounaise qui vient de disparaître. La chanteuse, guitariste et figure emblématique de la musique camerounaise, Koko Ateba, a rendu l’âme à l’hôpital Foch à Paris des suites d’une maladie. En France, elle a été révélée par la reprise du titre « Frou frou », générique de l’émission de Christine Bravo, qui a fait revivre sa culture à travers sa musique jazz, blues et folk.
Née à Zoetélé, au village Abangok (Département du Dja-et-Lobo, région du Sud), Koko Ateba a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique camerounaise, non seulement grâce à sa voix douce et envoûtante, mais également grâce à ses textes puissants et engagés. Un véritable talent, une étoile en plein essor qui vient de disparaître. Au cours de sa longue carrière, Koko Ateba a travaillé avec des artistes tels que Manu Dibango et Henri Dikongue, notamment. Sa disparition de la culture africaine a suscité un choc mondial.
Carrières
Selon le site d’encyclopédie libre Wikipedia, elle a été influencée par Henri Njoh et Elvis Kemayo à ses débuts dans la musique. La professionnalisation de Koko Ateba est soutenue par l’ingénieur du son Ambroise Voundi et le musicien Sade Gide. Elle pratique la guitare acoustique en tant qu’artiste plurilingue. Elle pratiquait notamment le français, l’anglais, l’ewondo et le pidgin. Le premier album de Koko Ateba est Talk Talk, sorti en 1986. Sa carrière musicale est marquée par des titres-phares tels que Je suis bien ici, Taxi et Nelson Mandela. Elle associe à la fois bikutsi, folk et jazz. Cet album est l’un des plus réussis de la décennie 80-90 et lui offre une carrière internationale.
Ce n’est qu’en 1988 qu’elle sera invitée au palais présidentiel pour prester le titre Atemengue sur l’infertilité féminine. À tort accusée d’avoir voulu se moquer de la regrettée Première dame, Jeanne-Irène Biya, elle sera condamnée à la prison et à l’exil. Après avoir passé deux mois en détention, elle confirme avoir reçu des excuses officieuses du Président de la République, mais elle est particulièrement touchée par cette expérience triste. En 2010, à l’occasion des Cinquantenaires de l’indépendance et de la Réunification du Cameroun, elle est invitée à faire briller son talent devant les autorités de son pays. Plusieurs concerts privés ou non seront organisés en fonction des demandes. Elle garde toujours sa guitare, à la suite du modèle d’Anne-Marie Nzié qui était également une virtuose de cet instrument.