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René Daumal : « On se disait seulement qu’il était déjà tard »

Ce rhétoriqueur de grande envergure révèle une « véritable manière d’utiliser la parole » contre toutes les « applications rhétoriques, techniques, philosophiques, algébriques, logistiques, journalières, romanes, artistiques et esthétchoum du langage ». Un titre qui paraît promettre des relations entre les Ivrognes dissimule une immersion dans les mythologies de notre univers. « Ce qu’il y avait eu avant, on ne s’en souvenait plus. On se disait seulement qu’il était déjà tard. Savoir d’où chacun venait, en quel point du globe on était, ou si même c’était vraiment un globe (et en tout cas ce n’était pas un point), et le jour du mois de quelle année, tout cela nous dépassait. On ne soulève pas de telles questions quand on a soif. »

Méfiez-vous des expressions floues et des discours structurés. Selon René Daumal, les expressions vaines servent de barrières à notre cellule. Il s’attaque aux Pwats, c’est-à-dire les poètes, aux Sophes, aux Krittiks et aussi aux Scients. L’objectif de cette plongée ? Une recherche de savoir qui peut remonter aux racines. Une langue universelle qui permet une initiation inédite. Cette histoire, qui allie la pataphysique de Jarry à la Divine Comédie de Dante, se déroule dans un flot constant d’exercices linguistiques. Venez le suivre dans la Jérusalem contre-courant il vous guidera progressivement du cercle de la soif vers les paradis artificiels, jusqu’à retrouver « la lumière quotidienne du jour ».

Les éditions Allia nous en offrent les premières pages en avant-première :

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