Au-delà du militant, Abel Thierry Onana est un intellectuel qui soumet son commentaire au crible de la rigueur scientifique à laquelle l’astreignent ses casquettes d’expert en communication et de psychologue. Sa plume, au service d’un biyaïsme dont il célèbre la perestroïka au Cameroun, retrace le parcours glorieux du Renouveau, idéal politique en lequel il croit depuis ses années d’étudiant, scrutant chacune des mutations qui s’y sont produites. « Je crois au Renouveau de Paul Biya » est donc un crédo, une antienne de 88 pages entre les lignes de laquelle est gravée l’odyssée d’un navigateur insurpassé en eaux troubles, à la barre d’un bateau qu’il dirige vers les rivages du progrès depuis le 6 novembre 1982.
Ce recueil de poèmes, œuvre ayant bénéficié des contributions rédactionnelles de férus de poésies – membres pour la plupart de la Ronde des poètes camerounais dont Abel Thierry Onana fut le vice-président national – est la tribune où s’exprime une jeunesse en rangs serrés derrière Paul Biya, ce « Moise » guidant le peuple vers la terre promise de l’Emergence. Une pérégrination qui n’est pas sans douleur pourtant, le livre explorant certaines péripéties de l’histoire où quelques félons à la cause nationale ont cru devoir jouer les trouble-fêtes. Coup d’Etat manqué du 6 avril 1984, retour tapageur du multipartisme à l’orée des années 1990, actes de prédation autour du fauteuil du capitaine…Dans ces eaux endiablées que traverse le navire Cameroun, l’impavide Biya fixe le cap et ne quitte pas la proue, les yeux rivés sur la prospérité où lui et ses concitoyens accosteront. Dans cet équipage, Pr Jacques Fame Ndongo, préfacier d’un ouvrage qu’il assimile à un breviaire à la lecture duquel s’acquièrent l’espérance en des lendemains en chansons et en couleurs.
Ce concert de louanges et de célébrations, avec Abel Thierry Onana à la baguette, est ponctué par une ode du Dr Jean Didier Afane Fono, le postfacier. Ce ténor du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), éminence grise du droit public et auteur de quelques poèmes, invite l’entièreté du corps social camerounais à scander le Renouveau, ce viatique à consommer sans modération pour qui espère se gaver des fruits de la croissance qui luisent déjà à l’Horizon 2035.