André Marie MBIDA
C’est à travers L’envoyée de Dieu de la réalisatrice nigérienne Amina Mamani qu’ont été ponctués dans les murs du Cinéma Renaissance les 5 jours d’activités du Roots Rabat, festival du cinéma panafricain qui s’est tenu du 12 au 16 mars 2023 sur le sol du royaume chérifien. A cette grand-messe du 7ème art africain, se sont rendus des professionnels venus de quinze pays et qui ont activement pris part aux travaux inscrits au programme.
Une démonstration du savoir-faire africain sur les plateaux de tournage a été mise en exergue à travers la projection de nombreux films pour l’essentiel accrocheurs et illustratifs de certains débats en cours sur le continent. Exemple pris avec Taane, court métrage du malien Alioune Ifra Ndiaye, qui est un éloge aux femmes qui se battent dans des contextes où sévit la rigueur des coutumes et de la religion. Les déceptions amoureuses étaient également du rendez-vous avec Touki Bouki du sénégalais Djibril Diop Mambety où est contée l’histoire d’un jeune berger amoureux d’une étudiante qui l’abandonnera pourtant en allant en France sans l’avoir dépouillé au préalable de toutes ses économies.
Aux projections, se sont ajoutés des moments de réflexions axées notamment sur la pérennisation de l’industrie cinématographique en Afrique. A ce sujet, proposition a été faite par les débatteurs de convaincre les pouvoirs publics à investir davantage dans l’industrie du film en Afrique et à inculquer la culture du cinéma aux plus jeunes, futurs acteurs et réalisateurs. Cette édition du Roots Rabat, la toute première, est destinée à être un évènement annuel, selon les prévisions de ses organisateurs. Rendez-vous donc a été pris au Maroc pour l’édition 2023.
