Une enquête en cours à la Police judiciaire met en lumière les zones d’ombre entourant la gestion de Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT. Ceci intervient trois jours après la controverse suscitée par la cérémonie du Ballon d’Or transformée en une opération de charme envers la Première Dame et son époux Paul Biya au Palais des Congrès de Yaoundé, au détriment des véritables vedettes de ladite cérémonie(les acteurs majeurs du football camerounais). Les investigations à son encontre prennent un tournant inquiétant.
Dans la matinée d’hier une équipe de la police scientifique est arrivée à Tsinga, siège de la FECAFOOT, pour une enquête ciblant principalement le directeur de la Communication et du Marketing, Benjamin Pondy. Ce dernier est détenteur des contrats confidentiels entre la FECAFOOT et ses partenaires, notamment un accord secret avec One All Sports, dont la teneur reste aussi mystérieuse que la formule du Coca-Cola.
La police judiciaire a requis ces contrats à Samuel Eto’o, mais ce dernier a renvoyé les enquêteurs vers Benjamin Pondy, arguant que c’était ce dernier qui en était le gardien. Cependant, le DCM refuse de remettre les contrats, affirmant qu’ils ont été égarés lors d’un prétendu cambriolage à la FECAFOOT. Il prétend que les documents étaient stockés dans un ordinateur qui aurait été volé lors du cambriolage.
Les premières constatations sur place remettent en question cette version du cambriolage avancée par Pondy. Aucune preuve d’effraction n’a été trouvée dans son bureau, démentant ainsi ses allégations. De plus, les autres employés de la FECAFOOT déclarent ne pas avoir eu connaissance d’un quelconque vol dans le bureau de Benjamin Pondy.
Cette série d’événements semble resserrer l’étau autour de Samuel Eto’o, alors même que ses récentes supplications adressées au président de la République n’ont pas abouti. Le président Paul Biya serait particulièrement irrité par la dette de 2,7 milliards contractée par la fecafoot de Samuel Eto’o auprès de l’État, pour laquelle aucun remboursement n’est envisageable. Pire encore, Samuel Eto’o aurait justifié cet emprunt en affirmant avoir largement contribué au pays, méritant ainsi cet argent, une déclaration qui a scandalisé le ministère des Finances.
Cette situation compromettante fragilise la position du président de la FECAFOOT, confronté à des enquêtes qui semblent confirmer des incohérences dans ses déclarations et suscitent des interrogations quant à la gestion des fonds et des contrats au sein de l’instance faîtière du Football Camerounais. Alors que dans la foulée, les révélations sur la campagne menée par Samuel pour sa course folle à la conquête de la fecafoot, consignées dans le nouvel ouvrage de Jean Bruno Tagne, L’ARNAQUE affolent l’opinion publique, et fait voir Samuel sur un angle pas très positif.