Laurent Levacher, ancien candidat de l’émission de téléréalité L’amour est dans le pré, éleveur de vaches allaitantes en Normandie est fortement suspecté de maltraitance animale. Plus de 400 bovins ont été retirés de son exploitation et confiés à l’Arche de la fondation de Brigitte Bardot, laquelle abrite plus 10 000 animaux dont 1 500 bovins.
L’éleveur de 45 ans ne fait pas la une des journaux ses dernières heures pour son rôle dans la téléréalité L’amour est dans le pré, mais davantage pour son désamour pour les animaux qu’il élève dans sa ferme d’Osaâne dans la petite commune de Vatteville-la-Rue.
En effet, rapporte un communiqué officiel de la préfecture de Rouen révèle que, « un grand nombre de manquements sérieux aux règles de la protection animale, susceptibles de constituer des infractions » y ont été observés. Les conditions de vie et de détention des bovins présents sur l’exploitation sont incompatibles avec les besoins physiologiques de leur espèce. Il y manque des abreuvoirs, et la qualité de l’alimentation des animaux est relativement mauvaise. Des nombreuses bêtes souffrent de pathologies démontrant des signes d’une absence de soins évidente.
Les vétérinaires sollicités pour ladite inspection ont été contraints de procéder à l’euthanasie d’un bovin qui se trouvait beaucoup trop mal en point. Plus grave, de nombreux cadavres de la même espèce ont été retrouvés dans l’exploitation. Des examens approfondis sur le reste des animaux présents sur les 150 hectares appartenant à Laurent Levacher ont par ailleurs été menés pour faire l’état de leur santé et de leurs conditions d’élevage. Ils permettront de détecter d’éventuelles maladies et de contrôler la transformation de la viande.
Laurent Levacher faisait l’objet de contrôles, d’avertissements et de mises en demeure depuis le début de l’année 2020, cependant, aucune amélioration n’a été observée dans le traitement de ses bêtes. « Nous suivions la situation de cette exploitation depuis quelques temps. L’éleveur en question a été approché par d’autres éleveurs. Il y’a une solidarité paysanne qui s’est mise en place pour éviter la saisie, mais il a refusé toute aide.» confie Christophe Marie, directeur adjoint et porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot au Site 76actu. Déclaration concordante avec les témoignages des habitants du village. « On savait que cet éleveur rencontrait des difficultés ces derniers temps mais nous ne savions pas réellement comment les bêtes étaient traitées au sein de la ferme » témoigne une habitante du village.
Le fermier ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. L’opération sera par ailleurs très onéreuse pour la Fondation Brigitte Bardot. Elle prend en charge toutes les dépenses vétérinaires, de nourriture et de pension, pour que « La vie soit dans le pré ».