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Scandale : le rappeur « P. Diddy » soupçonné de viol et de trafic sexuel

Plusieurs maisons du rappeur ont été perquisitionnées lundi par des agents fédéraux. Cette enquête fait suite à plusieurs plaintes pour des faits de viol et d’agression sexuelle visant la star du hip-hop américain. On vous résume l’affaire.

La star du hip-hop Sean Combs, plus connue sous les noms de « Puff Daddy« , mais aussi « P. Diddy« , ou « Diddy« , est au cœur d’une enquête fédérale pour des faits de viol, d’agression sexuelle et de trafic sexuel.

Lundi 25 mars, des résidences du rappeur à Miami et Los Angeles ont été perquisitionnées par des agents fédéraux. Les images spectaculaires de l’intervention des forces de l’ordre, filmées depuis les airs, ont été diffusées en direct à la télévision américaine. Des policiers armés sont entrés dans des propriétés luxueuses du milliardaire. Sur les vidéos, on peut voir les fils du rappeur, Justin et King Combs, être menottés.

Le département de la Sécurité intérieure avait confirmé les perquisitions, sans en donner la raison. Celles-ci interviennent au moment où Sean Combs est en pleine tourmente judiciaire, faisant face à plusieurs plaintes en lien avec des faits remontant pour certains à plusieurs décennies, qui le décrivent comme un prédateur sexuel violent capable de droguer ses victimes. Selon le média américain CNN, qui cite une source policière, l’enquête se focalise sur des soupçons de trafic sexuel, ce qui expliquerait l’implication du département la sécurité intérieure (HSI). Ce dernier enquête sur les « crimes et menaces transnationaux, dont le trafic humain ».

les accusations…

À la mi-novembre, l’ancienne compagne de Diddy, la chanteuse Cassie, avait été la première à déposer plainte au civil pour viol et violences physiques contre le rappeur. Deux jours plus tard, ils avaient annoncé un accord « à l’amiable » dont les détails n’ont pas été divulgués. La plainte de la chanteuse accusait la star du rap d’avoir eu un « comportement violent » et « des exigences déviantes » durant « plus d’une décennie ». Elle expliquait qu’elle avait été battue à maintes reprises, et forcée à des relations sexuelles filmées avec des hommes prostitués.

Depuis, deux autres femmes ont porté plainte. Joi Dickerson-Neal l’accuse de l’avoir « droguée, et agressée sexuellement » en 1992. Elle assure qu’il avait filmé la scène et diffusé la vidéo en guise de « revenge porn », une pratique visant à dévoiler publiquement des images sexuelles généralement non consenties pour se venger d’une personne.

En décembre, le rappeur a également été visé par une plainte au civil à New York l’accusant d’un viol en réunion sur une mineure de 17 ans en 2003. Dans cette affaire, Diddy est soupçonné d’avoir forcé l’adolescente à boire et de l’avoir droguée, avant de la contraindre à des relations sexuelles, en compagnie du président de sa maison de production Bad Boy Records, Harve Pierre, et d’un troisième individu.

Une quatrième plainte concerne cette fois-ci un ancien collaborateur de l’artiste. Le producteur Rodney « Lil Rod » Jones accuse Diddy d’agression et de harcèlement sexuel. Le fils du rappeur, Justin Combs, la chef de son cabinet Kristina Khorram, Motown Records et Universal Music Group, figurent également sur la liste des accusés.

Depuis la plainte de Cassie à l’automne, d’autres témoignages refont surface. Invité de l’animateur Howard Stern en 2016, le chanteur Usher,récente tête d’affiche de la mi-temps du Superbowl, avait raconté avoir vécu dans l’une des résidences de Diddy entre ses 13 et 14 ans. « C’était curieux. J’ai eu l’occasion de voir certaines choses, confiait-il à l’époque. Je ne sais même si je pouvais comprendre ce que je voyais. C’était assez fou. »

Le rappeur de 54 ans dément vigoureusement les accusations à son encontre. Son avocat, Aaron Dyer, a dénoncé mardi une « chasse aux sorcières basée sur des accusations sans fondement » et un « usage excessif flagrant de la force armée » lors des perquisitions menées lundi.

L’accusé toujours en liberté…

Sean Combs ne se trouvait dans aucune de ses résidences au moment de l’intervention de la police lundi. La star était dans un aéroport de Miami et a eu une conversation avec des agents fédéraux, sans toutefois être arrêté, a confié une source policière à l’AFP. Selon le New York Times, il s’apprêtait à s’envoler pour les Bahamas, mais est finalement resté aux États-Unis. « Ni M. Combs ni aucun membre de sa famille n’ont été arrêtés et leur capacité à voyager n’a été restreinte d’aucune manière », a insisté son avocat en dénonçant « la façon dont ses enfants et ses employés ont été traités. »

Lundi soir, le jet privé de P. Diddy a atterri sur l’île caribéenne d’Antigua, ont rapporté plusieurs médias, mais l’intéressé ne se trouvait pas à bord. Selon les données de suivi de vol, l’avion, baptisé « LoveAir », a décollé d’un aéroport du sud de la Californie. Pour l’heure, P. Diddy reste donc introuvable.

 

Written by Tato Kamdem

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