Bonjour Serge EKOTTO ! Tout d’abord merci d’avoir accepté cette interview exclusive pour lesrencarts.com.
Merci infiniment pour cette marque d’estime que vous avez à ma modeste personne.
Et si nous commencions par le commencement. Présentez-vous à nos Lecteurs.
Je suis Serge Gael EKOTTO, 26 ans, Historien étudiant en deuxième année de Thèse de Doctorat Filière Histoire option Droit de l’Homme et Organisation Internationale à l’Université de Yaoundé I et parallèlement Balafoniste vainqueur du tout premier Concours national de balafon.
Vous êtes le tout premier lauréat de la 1 ère édition du Concours National de Balafon 2024 lancé au cours de la troisième édition du Festival Nja’nja M’ndzang qui s’est tenu du 23 au 27 Avril 2024 dernier à Yaoundé. Vous avez remporté « le Prix du Meilleur Balafoniste camerounais ». qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter à ce concours ?
La motivation est partie d’un fait qui remonte à plusieurs années aujourd’hui dans la mesure où ça a toujours été un rêve pour moi de participer à tout ce qui met en compétition le Balafon. Je me souviens encore, lorsque j’étais tout petit en 2012, j’avais reçu le « PRIX DU MEILLEUR JEUNE INSTRUMENTISTE DE KRIBI ». C’est par ces moyens que je me suis dit pourquoi pas essayer… si il y a une opportunité avec cet instrument je pourrais me lancer dans une compétition; mais malheureusement il est rare de voire un Festival organisé autour du Balafon. Le Festival Nja’nja M’ndzang étant rendu à sa troisième édition, je me suis décidé à me lancer dans cette belle aventure, qui a été enrichissante parce qu’elle m’a permis de me frotter aux autres balafonistes de qualité.
D’après vous, qu’est ce qui vous rendait différent des autres candidats et comment avez-vous vécu l’annonce des résultats par le Jury?
Ce qui nous rendait différent des uns et des autres, c’est que premièrement, chacun avait son style de jeu particulier qui permettait à ce que nous puissions captiver le public; et il y avait également la transmission des émotions à travers les mélodies jouées.
Votre sacre peut-il être considéré comme l’élément qu’il vous fallait pour vous révéler au grand public et vous lancer dans une véritable carrière musicale Professionnelle ?
D’après ce proverbe célèbre et très connu des camerounais « on ne connait pas le caillou qui va tuer l’oiseau » (rire), peu importe qu’il y ait victoire ou pas, ce Festival nous a donné une certaine visibilité que moi particulièrement je n’avais pas parce que je joue plus dans les églises. Avec humilité, je dirai que cette victoire est le Boosteur qu’il fallait pour construire des projets et une carrière musicale Professionnelle
Diriez-vous que pour un balafoniste africain et camerounais en particulier, prester sur la scène du Festival Nja’nja M’ndzang est la clé qui ouvre la porte de la réussite de sa carrière musicale ?
Je pense qu’avec un Festival déjà lancé, les portes de la scène sont ouvertes donc à chacun de se distinguer et se révéler. Cependant, il ne suffit pas juste de venir prester au Festival Nja’nja M’ndzang et penser que nous avons atteint la notoriété. NON! Il faut se créer des connections, échanger avec les autres, partager avec les aînés et surtout continuer de travailler.
Dans les mois à venir, quels sont vos principaux projets dans lesquels on peut vous retrouver ?
Pour le moment, les projets sont encore en étude; d’ici peu vous en saurez d’avantage sur les projets à venir qui tournent autour du Balafon avec des sonorités qui sortent un peu de l’ordinaire. Nous ambitionnons de pouvoir nous approprier un style propre à nous qui va nous permettre de pouvoir véhiculer des messages sur la PAIX, L’AMOUR, etc.
Votre Mot de Fin.
Je vous remercie pour cet entretien. Je nourris l’espoir que l’on continue de travailler ensemble. Grand Merci à vous lesrencarts.com .
