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Souleymane Cissé : ‘’ la nouvelle génération ira plus loin ‘’

Lors d’une interview accordée récemment à TV5 MONDE, l’un des pionniers du cinéma d’Afrique, le Malien Souleymane Cissé déclarait que la nouvelle génération de cinéastes Africains ira encore plus loin.

Lauréat du Carrosse d’Or 2023 lors du Festival de Cannes, le festival de cinéma le plus célèbre et le plus prestigieux au monde, le Malien Souleymane Cissé est à cet effet reconnu comme l’un des plus grands cinéastes Africains de tous les temps.

Qui est Souleymane Cissé ?

C’est un célèbre réalisateur Malien né à BAMAKO en 1940 et grandi à Dakar, au Sénégal. Après quelques années passées au Sénégal, il revient au Mali après l’indépendance de 1960.

C’est dans la ville de Dakar qu’il développe une véritable passion pour le cinéma ; il suivra par la suite une formation de réalisateur à MOSCOU, en Russie, sous la supervision du grand réalisateur soviétique Mark Donskoy qui a d’ailleurs été l’un des mentors du légendaire cinéaste Sénégalais Ousmane Sembène.

Malgré les difficultés auxquelles fait face le métier de réalisateur en Afrique, il a à son actif neuf films réalisés en 50 ans.

La carrière de Cissé prend un véritable coup d’envol avec la sortie du film Yeleen (la lumière), qui a remporté le prix du jury au Festival de Cannes en 1987.  C’était d’ailleurs le premier film Africain à recevoir une telle reconnaissance par la critique au Festival de Cannes.

 

Yeleen

Le film relate une histoire mythique et hautement symbolique qui oppose un fils rebelle à son père tyrannique. Ce film se déroule à un moment indéterminé de l’Afrique précoloniale. De nombreuses critiques considéraient ce nouveau style cinématographique s’opposant au réalisme social comme la caractéristique principale du cinéma francophone d’Afrique de l’Ouest dans les années 1960 et 1970. Avec Yeleen,  Cissé est désormais caractérisé de réalisateur chauvin  qui promeut un cinéma Africain authentique, mystique et symbolique.

Les films de Cissé

Quelques temps après sa formation à Moscou, il réalise « Cinq jours d’une vie », primé au Festival de Carthage. Ensuite « Den Muso (la fille) », mené à bien grâce à la coopération française,il relate l’histoire d’une jeune fille muette, violée puis rejetée par sa famille. Ce film est interdit au Mali et vaudra à Cissé d’être emprisonné. Cependant, il tourne des films, mieux accueillis comme « Baara (le travail) ; Finyé (le vent) », tous deux récompensés par l’Etalon de Yenenga au Fespaco.  Yeleen (la lumière) sera le film qui le révèlera définitivement au grand public.

Il joindra également à sa filmographie des chefs d’œuvre comme Waati en 1995 ; Min Ye( Dis-moi qui tu es ) en 2009 ; Sembene en 2012 et O ka / Our House  en 2015.

 

 

Souleymane Cissé et sa foi au cinéma Africain

A l’honneur au Festival De Cannes 2023, Cissé dénonce le mépris de la distribution occidentale pour le cinéma Africain et déclare lors de quelques interviews que sa génération de cinéaste a montré le véritable chemin à suivre et  la nouvelle génération manifeste sa détermination à suivre ce chemin.

 

Written by Elsa Bang

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